tag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post3098122199323757965..comments2024-02-28T18:06:12.197+01:00Comments on volle.com: Blanche Segrestin et Armand Hatchuel, Refonder l'entreprise, Seuil 2012Michel Vollehttp://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comBlogger5125tag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-65156942726686051442012-09-08T10:19:24.700+02:002012-09-08T10:19:24.700+02:00En effet, la science économique n'est rien d&#...En effet, la science économique n'est rien d'autre qu'une science de l'efficacité. Elle est indifférente à l'éthique. L'<i>économisme</i>, qui ramène tout à l'économie, ignore l'éthique. <br />Amartya Sen a tenté d'introduire l'éthique dans l'économie : malgré son apparence sympathique c'est là une forme subtile d'économisme. Alors que l'éthique occupe la dimension des valeurs humaines, l'économie occupe celle de l'efficacité et notre vie se déroule dans cet espace à deux dimensions. Une fois les valeurs choisies il serait bien bête d'être inefficace, mais l'efficacité ne suffit pas pour donner un sens au destin humain. Michel Vollehttps://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-35956007762221677872012-09-04T16:22:03.498+02:002012-09-04T16:22:03.498+02:00Je suis d'accord avec ce commentaire mais la q...Je suis d'accord avec ce commentaire mais la question peut se retourner: ne doit-on pas voir dans la perte du sens du bien commun et l'esprit de prédation une résultante au moins pour partie de ce que l'entreprise apprend tous les jours à ses salariés? Comme le dit Falk Richter (homme de théâtre allemand) : « L’efficacité devient une nouvelle idéologie qui s’impose dans des domaines de plus en plus nombreux, la politique, la culture, tous les segments de la société. L’attitude qui consiste à tout décider selon des critères économiques va dans un certain sens. Il ne s’agit que d’efficacité et non de la question de ce que pourrait être une vie où il y a du sens." Il est intéressant de considérer l’influence ici du vocabulaire de l’entreprise et de ce qu’il véhicule sur la vision du monde. Une certaine conception de l’humain s’installe progressivement, à notre insu, d’abord dans l’entreprise, par les mots avalés tous les jours comme des «substances toxiques » (Klemperer), contre lesquelles ensuite, nous ne pouvons plus nous immuniser. Dans une nouvelle conception de l’humain on conduit les individus à se considérer comme des micro-entreprises libérales, autogérées, ouvertes à la concurrence et à la compétition sur le marché des comportements de jouissance de la société de consommation. Notre civilisation fait croire aux individus qu’ils peuvent être eux-mêmes et originaux, à condition de se conformer aux normes. Injonction paradoxale qui progressivement amène à demander au sujet de se comporter comme s’il était l’entrepreneur de lui-même, chargé de rentabiliser au mieux son capital bio-psycho-social. <br />L’énumération des changements sémantiques et d’organisation est infinie, mais tous vont dans le même sens : celui de l’atomisation (aux deux sens du mot, destruction et individualisme) des rapports sociaux. Il me semble que les entreprises -qui ont su détourner de leur sens les demandes d'autonomie et les tendances individualistes issues de 68- et le monde du travail sont un miroir avancé des évolutions profondes qui concernent nos sociétés et soulèvent la question du vivre ensemble.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-86885011360473760992012-06-27T00:53:24.763+02:002012-06-27T00:53:24.763+02:00Je n'ai pas encore lu ce livre mais la synthès...Je n'ai pas encore lu ce livre mais la synthèse proposée par Michel Volle me fait penser à des interventions dans la presse de Mr Beffa au sujet de son livre "La france doit choisir".<br /><br />L'actionnaire prédateur serait le principal responsable de la crise à travers les méfaits qu'il impose à l'entreprise?<br /><br />Le prédateur consommateur à la recherche de la quantité sur la qualité et du low cost au coût social et environnemental sciemment ignoré est il moins responsable?<br /><br />Le prédateur assisté social qui se demande sans cesse ce que le système collectif peut lui apporter est il moins responsable?<br /><br />Le prédateur salarié (yc les dirigeants) qui, à défaut de contrôler son salaire fait en sorte de contrôler sa quantité de travail, l'optimisation de ses primes à court terme ou de maximiser ses avantages en nature est il moins responsable?<br /><br />L'instinct de prédation n'est il pas au fond le seul responsable à travers ses diverses incarnations.<br /><br />Pourquoi cet instinct prend il a ce point le pouvoir? la démocratie, les libertés individuelles, les moyens de communication, l’énergie abondante, l'agnosticisme croissant (en occident), la mondialisation sont il les ressorts de cette machine à broyer le contrat social et notre culture.<br /> <br />Restaurer l'entreprise certes mais sans la restauration du vivre ensemble, de la conscience du bien commun (environnement, services publics), de la confiance par l'exemplarité,.... à quoi cela servira t il?<br />JP SévalAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-17676942134947375982012-06-10T18:39:29.027+02:002012-06-10T18:39:29.027+02:00Les pratiques ont ceci d'intéressant de s'...Les pratiques ont ceci d'intéressant de s'évaporer quelles que soient le nombre d'années pour les imposer et les utiliser. Les pratiques sont historiques, naissent et meurent et sont remplacées par d'autres.Hélène Cadothttps://www.blogger.com/profile/02637062172800883070noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-19315500570629259042012-05-12T23:31:28.751+02:002012-05-12T23:31:28.751+02:00Tout à fait d'accord avec les analyses de ce l...Tout à fait d'accord avec les analyses de ce livre et le résumé que vous en faites. Mais quant aux remèdes proposés je suis plus dubitatif. Car l'emprise de l'actionnariat et de la finance sur les entreprises consiste à considérer comme une transcendance la quête du profit. Cela s'est accompagné de la mise en place d'une véritable idéologie gestionnaire qui conduit à traiter les individus comme des objets dont on cherche à mesurer les comportements. Le salarié est un moyen, une variable d'ajustement mesurable à partir de paramètres censément rationnels: cela se présente comme le seul moyen « objectif » pour évaluer les performances. <br />Dans ce contexte il me parait vain de rêver un fonctionnement aux antipodes de cette réalité ancrée par 30 ans de pratiques.Anonymousnoreply@blogger.com