Beaucoup de mes abonnés ne reçoivent pas les "nouvelles de volle.com" : les filtres anti-spam font du zèle. J'ai reçu de "Mail Delivery System" plus de 200 messages ayant pour titre "Undelivered Mail Returned to Sender" et contenant une phrase quelque peu désobligeante : "554 Your access to this mail system has been rejected due to the sending MTA's poor reputation. If you believe that this failure is in error, please contact the intended recipient via alternate means."
J'écris aux gestionnaires de bases de données anti-spam pour protester : les lettres que j'envoie à mes abonnés ne sont pas du spam.
Certains demandent de l'argent pour ôter mon adresse IP de leur liste d'exclusion ! C'est une nouvelle forme de racket...
Par contre je ne peux rien faire contre les filtres installés dans les entreprises.
Si vous n'avez pas reçu les dernières "nouvelles", datées du jeudi 25 juillet 2013, la solution est de faire savoir à la personne qui administre la messagerie de votre entreprise qu'il ne convient pas de refouler mes envois.
Bon courage !
vendredi 26 juillet 2013
samedi 20 juillet 2013
L'imbécillité de l'intelligence
In English : "The stupidity of intelligence".
A la suite de l'affaire Snowden Le Monde a publié un article éclairant (Aymeric Janier, « Keith Alexander, le « pacha » de la NSA », Le Monde, 15 juillet 2013).
37 000 employés, un budget de l'ordre de 10 milliards de dollars, des moyens informatiques ultra-puissants, l'ambition de « tout intercepter sur tout, partout »... On devine dans le propos d'Alexander un délire bureaucratique : qui pourrait lui refuser toujours plus de budget, de puissance de calcul, de collecte, après le 11 septembre 2001, après que se soit répandue cette crainte obsessionnelle qui est la victoire des terroristes ?
Mais le renseignement, que les Anglo-saxons appellent « intelligence », s'appuie toujours sur un arbitrage entre l'observation et l'interprétation – ou, dans le langage des professionnels, entre la collecte et l'analyse. Collecter le maximum de faits ne sert à rien si l'on ne sait pas les interpréter, et les compétences nécessaires pour l'analyse diffèrent de celles qui servent à la collecte et au traitement des données.
A la suite de l'affaire Snowden Le Monde a publié un article éclairant (Aymeric Janier, « Keith Alexander, le « pacha » de la NSA », Le Monde, 15 juillet 2013).
37 000 employés, un budget de l'ordre de 10 milliards de dollars, des moyens informatiques ultra-puissants, l'ambition de « tout intercepter sur tout, partout »... On devine dans le propos d'Alexander un délire bureaucratique : qui pourrait lui refuser toujours plus de budget, de puissance de calcul, de collecte, après le 11 septembre 2001, après que se soit répandue cette crainte obsessionnelle qui est la victoire des terroristes ?
Mais le renseignement, que les Anglo-saxons appellent « intelligence », s'appuie toujours sur un arbitrage entre l'observation et l'interprétation – ou, dans le langage des professionnels, entre la collecte et l'analyse. Collecter le maximum de faits ne sert à rien si l'on ne sait pas les interpréter, et les compétences nécessaires pour l'analyse diffèrent de celles qui servent à la collecte et au traitement des données.
vendredi 19 juillet 2013
Conférence le 26 septembre 2013
Les lecteurs de volle.com sont cordialement invités !
(attention : le nombre des places est limité...)
(attention : le nombre des places est limité...)
jeudi 18 juillet 2013
Comment lutter efficacement contre le terrorisme ?
Le but du terroriste est de terroriser une population, de la démoraliser, de déstabiliser ses institutions. En regard de ce but, les attentats qui tuent et qui blessent ne sont qu'un moyen.
Lorsqu'une population réagit à des attentats par la peur panique, elle donne la victoire aux terroristes. Lorsque l'Etat multiplie les mesures de "sécurité" qui aggravent encore la panique, il cède aux terroristes.
Une population, un Etat, sont victorieux lorsque les attentats les laissent impassibles, lorsque les médias n'en parlent pas. Le message alors envoyé aux terroristes est clair : vous ne parviendrez jamais à nous terroriser !
On dira que cette sagesse est impossible, tant les attentats sont odieux, tant le spectacle des corps mutilés est insupportable.
Mais pourquoi les médias montrent-ils les victimes du terrorisme, qui se chiffrent en quelques personnes par an, et non celles des accidents de la route (3 645morts, 37 337 blessés en 2012), du tabac (73 000 morts), de l'alcool (33 000 morts) ?
Si l'on avait le sens des proportions, on traiterait l'attentat terroriste comme un accident grave, on s'occuperait évidemment des victimes et de leurs familles. Il reviendrait à la police et aux services de renseignement d'identifier les auteurs, aux services spéciaux de les punir, mais on se garderait d'éveiller les émotions de la population.
Le but du terroriste est d'ailleurs de pousser l'Etat qu'il vise à sur-réagir. La "guerre contre le terrorisme" lancée par George W. Bush a ainsi conduit l'Amérique à faire une guerre lamentable en Irak, à s'enliser en Afghanistan, à se déshonorer en torturant des prisonniers, à violer ses propres lois et l'humanité à Guantanamo, à sombrer dans la paranoïa qui la pousse à espionner ses citoyens et le monde entier.
C'est ainsi que l'on donne la victoire au terroriste, c'est ainsi que l'on perd la "guerre contre le terrorisme".
Lorsqu'une population réagit à des attentats par la peur panique, elle donne la victoire aux terroristes. Lorsque l'Etat multiplie les mesures de "sécurité" qui aggravent encore la panique, il cède aux terroristes.
Une population, un Etat, sont victorieux lorsque les attentats les laissent impassibles, lorsque les médias n'en parlent pas. Le message alors envoyé aux terroristes est clair : vous ne parviendrez jamais à nous terroriser !
On dira que cette sagesse est impossible, tant les attentats sont odieux, tant le spectacle des corps mutilés est insupportable.
Mais pourquoi les médias montrent-ils les victimes du terrorisme, qui se chiffrent en quelques personnes par an, et non celles des accidents de la route (3 645morts, 37 337 blessés en 2012), du tabac (73 000 morts), de l'alcool (33 000 morts) ?
Si l'on avait le sens des proportions, on traiterait l'attentat terroriste comme un accident grave, on s'occuperait évidemment des victimes et de leurs familles. Il reviendrait à la police et aux services de renseignement d'identifier les auteurs, aux services spéciaux de les punir, mais on se garderait d'éveiller les émotions de la population.
Le but du terroriste est d'ailleurs de pousser l'Etat qu'il vise à sur-réagir. La "guerre contre le terrorisme" lancée par George W. Bush a ainsi conduit l'Amérique à faire une guerre lamentable en Irak, à s'enliser en Afghanistan, à se déshonorer en torturant des prisonniers, à violer ses propres lois et l'humanité à Guantanamo, à sombrer dans la paranoïa qui la pousse à espionner ses citoyens et le monde entier.
C'est ainsi que l'on donne la victoire au terroriste, c'est ainsi que l'on perd la "guerre contre le terrorisme".
lundi 15 juillet 2013
Retour à la statistique
Introduction
J'ai étudié et pratiqué la statistique de 1965 à 1978 puis je me suis tourné vers la science économique : même si de temps à autre il m'est arrivé de regarder des statistiques, ce n'était plus mon activité principale.
Je souhaite pouvoir ancrer de nouveau mon raisonnement dans le constat des faits : je vais donc me remettre à la statistique. Il me faut des outils puissants car compulser de volumineux tableaux de nombres pour les étudier à la main prendrait trop de temps. Je dois donc utiliser l'analyse des données.
Des logiciels existent pour cela (SAS etc.) mais je me méfie du logiciel en boîte, qui fait on ne sait comment des choses mystérieuses. Je vais donc commencer par écrire les programmes d'analyse des données, relançant ainsi le projet open source ANDON longtemps laissé en sommeil.
Les programmes que je publie en annexe sont proposés aux lecteurs de volle.com qui, conformément aux règles du logiciel libre, pourront si cela les intéresse les utiliser et les transformer à leur guise à la seule condition d'en indiquer la source.
J'ai étudié et pratiqué la statistique de 1965 à 1978 puis je me suis tourné vers la science économique : même si de temps à autre il m'est arrivé de regarder des statistiques, ce n'était plus mon activité principale.
Je souhaite pouvoir ancrer de nouveau mon raisonnement dans le constat des faits : je vais donc me remettre à la statistique. Il me faut des outils puissants car compulser de volumineux tableaux de nombres pour les étudier à la main prendrait trop de temps. Je dois donc utiliser l'analyse des données.
Des logiciels existent pour cela (SAS etc.) mais je me méfie du logiciel en boîte, qui fait on ne sait comment des choses mystérieuses. Je vais donc commencer par écrire les programmes d'analyse des données, relançant ainsi le projet open source ANDON longtemps laissé en sommeil.
Les programmes que je publie en annexe sont proposés aux lecteurs de volle.com qui, conformément aux règles du logiciel libre, pourront si cela les intéresse les utiliser et les transformer à leur guise à la seule condition d'en indiquer la source.