tag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post1656149034037692666..comments2024-02-28T18:06:12.197+01:00Comments on volle.com: Le conflit entre Jean Tirole et André OrléanMichel Vollehttp://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comBlogger10125tag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-51225572917195119412017-06-06T09:37:42.221+02:002017-06-06T09:37:42.221+02:00Je classe les keynésiens parmi les orthodoxes lors...Je classe les keynésiens parmi les orthodoxes lorsque, à l'exemple de John Hicks, ils ont pour référence le modèle de l'équilibre général, qu'ils enrichissent, et sont attentifs aux "fondements micro de la macro". Michel Vollehttps://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-55796567734634146602017-06-06T04:47:38.879+02:002017-06-06T04:47:38.879+02:00" A cette différence d'orientation s'..." A cette différence d'orientation s'ajoute une différence de style : les « orthodoxes » (que l'on nomme aussi « néoclassiques ») aiment à utiliser les mathématiques et produisent des textes où abondent souvent les équations tandis que les « hétérodoxes » écrivent dans une langue littéraire parfois élégante. "<br /><br />C'est complètement faux, et ça montre votre ignorance des travaux hétérodoxes... Vous réduisez les travaux hétérodoxes aux institutionnalistes, visiblement, qui pourtant eux-mêmes peuvent faire usage d'abondantes analyses statistiques.<br />Mais vous oubliez complètement les post-keynésiens qui sont avant tout des économistes statisticiens/économètres, qui ne se basent pas sur le modèle d'équilibre générale qu'ils critiquent fortement, mais sur les modèles basés agents... Et ils n'ont rien à envier en matière de connaissances mathématiques/statistiques aux économistes orthodoxes...Murienhttps://www.blogger.com/profile/01728494792062787520noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-37897725364488693412016-04-05T19:41:34.278+02:002016-04-05T19:41:34.278+02:00Le travail de professeur comporte un aspect de tra...Le travail de professeur comporte un aspect de travail à la chaîne, qui fait qu'on ne peut pas si facilement négliger les programmes, en mathématiques ou ailleurs. <br /><br />Sur les intentions perverses ou non des mathématiciens, je me garderais bien d'aller sonder les coeurs et les reins, à l'échelle d'une population de plusieurs dizaines de milliers de personnes. <br />Mais je n'ai personnellement jamais rencontré les problèmes que vous mentionnez, sauf avec un physicien peu consciencieux et un quarteron... d'informaticiens de l'INRIA, peu causants.<br /><br />Quoiqu'il en soit, le document que je vous indique plus haut montre que ce sont aussi les programmes de physique qui sont démathématisés. Or, justement, revoir ces notions dans le cadre de la physique permettait de les comprendre de manière naturellement concrète, et d'avoir l'occasion de les appliquer. C'est donc d'autant plus dommage de ne plus le faire, et mon coeur saigne à l'idée que ces réformes sortent peut-être de clichés anachroniques sur le tempérament des professeurs de mathématiques, dans les hautes sphères du MEN (ou de leurs camarades détachés de l'INSEE pour faire des études sur les cohortes d'élèves...).Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-76890287825980044912016-04-05T17:29:37.087+02:002016-04-05T17:29:37.087+02:00Sur le fond je suis d'accord avec vous : l'...Sur le fond je suis d'accord avec vous : l'enseignement des mathématiques est nécessaire, le combattre est de l'obscurantisme. <br />Mais la question est : dans quel esprit enseigne-t-on les mathématiques, à quelle fin et avec quelle pédagogie ?<br />S'il s'agit de donner aux étudiants la maîtrise des techniques qui leur sont nécessaires tout en confortant leur aptitude à poser des hypothèses et conduire un raisonnement, c'est parfait. <br />S'il s'agit de leur faire faire des génuflexions devant je ne sais quelle corporation en les confrontant à des formalismes dont on se garde d'indiquer le sens, faisant en sorte que leur intuition ne puisse pas les assimiler, les maths sont l'instrument d'une intention perverse.<br />La qualité de l'enseignement des maths dépend de la qualité du professeur plus que de celle du programme - et il est particulièrement difficile d'être bon pédagogue dans cette discipline.Michel Vollehttps://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-34938482070242050212016-04-05T14:32:00.382+02:002016-04-05T14:32:00.382+02:00J'attire d'ailleurs votre attention (corpo...J'attire d'ailleurs votre attention (corporatiste ?) sur le fait que cet effondrement des mathématiques n'est pas remplacé par un renforcement de l'informatique, au contraire. L'option informatique, que j'ai suivie avec intérêt dans les années 1990, n'existe plus qu'en terminale. <br /><br />Il faut donc ne pas se laisser aller à cette critique réflexe de la place supposément trop importante des mathématiques dans le système français, et faire preuve du pragmatisme et de l'esprit d'observation qu'on réclame soi-même par ailleurs. A l'heure actuelle, c'est bien à un renforcement de la place des mathématiques dans la filière scientifique des lycées qu'il faut appeler...Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-20973237296452154992016-04-05T14:31:40.838+02:002016-04-05T14:31:40.838+02:00Sur l'informatique, je réagissais sur les math...Sur l'informatique, je réagissais sur les mathématiques érigées en obstacle, qui visait à mon avis plutôt les concours des grandes écoles. <br />Et c'est de ce point de vue que la comparaison avec Cambridge me semblait utile. On constate que Cambridge sélectionne aussi, en partie, sur épreuve mathématiques ; que les étudiants passent 50% de leur temps en première année à faire des mathématiques, voire plus ; et cela montre que, dans le système anglais aussi, les mathématiques sont considérées comme utiles dans le cursus d'informatique (computer science).<br /><br />Aux sujets que vous listez via Sowa, j'ajouterais sans doute au minimum ce qui est nécessaire à la cryptographie. <br /><br />Sur le concours de médecine, je ne sais pas si le programme est trop mathématisé. On peut là aussi consulter le texte de l'épreuve : <br /><br />http://lyon-sud.univ-lyon1.fr/medias/fichier/sujet-ue3-2013-2014_1411642891576-pdf<br /><br />Beaucoup de questions portent sur la radioactivité, d'autres sur la pression sanguine, osmotique, etc. Ces sujets semblent également utiles à un médecin, et ne peuvent en tout état de cause pas être entièrement supprimés. Et de plus, là aussi, le coefficient de cette épreuve reste modeste, à 10 soit moins que les lettres à 18. Le total des épreuves faisant appel à des notions mathématiques se monte ainsi à 20, contre 18 pour les lettres, sachant que l'épreuve de physique fait appel dans plusieurs questions à des notions qualitatives.<br /><br />"Pont aux ânes" ? La critique réflexe d'une supposée sélection par les mathématiques est un pont aux ânes en France, et elle fait des dégâts. La réforme du lycée de 2010 a ainsi largement démathématisé la formation en physique au lycée (on ne voit plus les équations différentielles). Et le résultat ne s'est pas fait attendre, comme on le voit dans ce courrier de la société française de physique : <br /><br />https://www.sfpnet.fr/depuis-2013-le-bac-s-est-inadapte-aux-etudes-superieures-de-physique-et-de-chimie<br />"Constat : mener une démonstration développée en plusieurs étapes, maîtriser les outils de base de mathématiques, et s’astreindre à la rigueur pour construire un raisonnement sont des objectifs éliminés de la formation donnée aux bacheliers de la série S. Éloignée de ces valeurs, une séquence de champs scientifiques, sans lien, sans objectif de progression, est proposée, limitée aux vertus culturelles, certes importantes, mais totalement inadaptées à la constitution d’un corpus de pratiques scientifiques. Une réduction des horaires, diverse dans le détail, mais globalement d’une heure en première et terminale, à la fois pour les mathématiques et la physique-chimie, associée à une évolution conséquente du programme de mathématiques, mine les bases de la formation scientifique au lycée, si nécessaire à l’économie française pour reconquérir un socle industriel actuellement très affaibli.<br />(...)<br />La compréhension des démarches scientifiques est une construction lente, qui ne saurait attendre l’entrée dans l’enseignement supérieur. Elle requiert, en amont, une pratique concrète de la démarche de modélisation mathématique, essentielle à l’enseignement même et aux disciplines que sont la physique et la chimie. Ces concepts, ces outils sont absolument indispensables aux 50 000 étudiants formés dans les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, en France ou à l’étranger.<br /><br />Il est urgent d’agir, car l’effondrement durable de l’enseignement des sciences, physique et chimie, au lycée aura des conséquences graves, non seulement sur la formation de nos futurs citoyens mais aussi sur la formation et le recrutement des cadres scientifiques (techniciens, ingénieurs, entrepreneurs, chercheurs, professeurs...) dont la France a besoin pour maintenir son rang au sein d’une économie mondialisée."<br /><br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-87984384032732905962016-04-05T12:18:42.920+02:002016-04-05T12:18:42.920+02:00Les deux commentaires ci-dessus éclairent la quest...Les deux commentaires ci-dessus éclairent la question. <br />Ce n'est pas le cours de maths qui pose problème en médecine mais le cours de physique, trop mathématisé et inadéquat. <br />En informatique, les maths sont érigées par plusieurs facultés comme un obstacle à l'entrée dans les formations en informatique. <br />Certes, un informaticien doit posséder la clarté d'esprit et la logique que développent les mathématiques, mais ces qualités peuvent s'acquérir sans passer par un apprentissage du calcul différentiel et autres techniques spéciales dont la transmission exige d'ailleurs, pour être efficace, une qualité pédagogique trop rare. Michel Vollehttps://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-22580671311879587422016-04-05T12:02:27.832+02:002016-04-05T12:02:27.832+02:00Voici ce que m'a écrit un (très bon) étudiant ...Voici ce que m'a écrit un (très bon) étudiant en médecine : <br />« Comme l’a souligné le commentateur anonyme les mathématiques ne sont pas un obstacle en première année de médecine.<br />Les notions exigées sont basiques, et servent dans le cursus médical (statistiques, épidémiologie, probabilités) non seulement pour le raisonnement clinique (probabilité pré test, post test), mais aussi et surtout pour la lecture des articles médicaux.<br />Par contre les notions en physique et en chimie, telles qu’elles sont enseignées, sont sans intérêt pour notre cursus et d’une difficulté déraisonnable en regard du temps que l’on peut leur consacrer (et même dans l’absolu).<br />Le niveau du cours en physique n'est pas adapté : alors que j'avais été très bon en terminale, je me suis retrouvé en difficulté en P1 (j'ai eu 10,5 et cela m'a placé parmi les meilleurs sachant que la "barre" en physique, c'est-à-dire la note qu'a le 350ème, est d'environ 6/20).<br />Cette difficulté intrinsèque aurait été gérable avec du temps et des enseignements de bon niveau mais nous n'avons eu ni l'un ni l'autre : le programme en physique est aussi vaste que celui d'une première année d'études spécialisées. Le professeur et la faculté oublient qu'ils enseignent à des élèves qui ne se destinent pas à faire de la physique et n'ont pas le temps de se focaliser dessus.<br />Bref : un programme très difficile et très dense, en trop peu de temps, mal abordé par les professeurs, qui fait appel à beaucoup de formules mathématiques et pousse les élèves à ne pas "comprendre" et qui, surtout, n'est pas en adéquation avec nos études futures et notre métier ». Michel Vollehttps://www.blogger.com/profile/02758819892464278158noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-26020744065633916922016-04-04T21:29:51.252+02:002016-04-04T21:29:51.252+02:00Pour réfuter l'idée qu'en France les mathé...Pour réfuter l'idée qu'en France les mathématiques seraient utilisées comme barrière à l'entrée de l'enseignement de l'informatique,vous excipez du programme de Cambridge, ce qui n'est pas la réponse la plus logique.<br /><br />Allons donc plutôt sur le site de l'université de Rennes 1 (les diplômes des universités françaises sont nationaux, donc les « maquettes » des cursus sont assez similaires d'une université à l'autre) :<br /><br />https://etudes.univ-rennes1.fr/licenceInformatique/themes/OrganisationEtudes/PremiereAnnee<br /><br />Première année de licence d'informatique, semestres 1 et 2 :<br />- Langues, sport, outils informatiques : 30% ;<br />- Physique ou économie : 20 % ;<br />- Mathématiques : 30 % ;<br />- Informatique : 20 %.<br /><br />Par semaine : Cours : 9 heures - Travaux dirigés : 11 heures - Travaux pratiques : 4 heures<br /><br />Seconde année du parcours informatique :<br />- Informatique : 40 % ;<br />- Mathématiques : 20 % ;<br />- Physique et électronique, ou économie : 20 % ;<br />- Langues, sport, ouverture (?) : 20 %.<br /><br />Troisième année du parcours informatique : là c'est vraiment de l'informatique à plein temps, plus 6 % de langues. C'est donc surtout en première année que l'informatique est le parent pauvre. Regardons le programme :<br /><br />https://etudes.univ-rennes1.fr/licenceInformatique/themes/OrganisationEtudes/PremiereAnnee/Programme<br /><br />- 72h d'analyse : je vois notamment Intégration par partie. Changement de variable. Équations différentielles à coefficients constants du premier et du second ordre. Au second ordre, un ou deux exercices avec un second membre simple.<br /><br />Je suis désolé, un informaticien qui écrirait du logiciel pour l'agence spatiale européenne aurait sans doute besoin de ces connaissances, mais pour 95% des futurs informaticiens c'est juste un pont aux ânes, méchant.<br /><br />- 60 h d'optique et mécanique.<br /><br />Là aussi, ce n'est pas dépourvu d'intérêt, mais il y a suffisamment de choses à apprendre en informatique pour ne pas charger la barque avec des choses qui n'ont rien à voir, et qui sont sans doute là pour compléter le service d'un enseignant de physique qui en avait besoin.<br /><br />Voilà ce qui à mon avis serait justifié (d'après John F. Sowa) :<br /><br />http://www.jfsowa.com/logic/math.htm<br /><br />Cela fait aussi pas mal d'heures, mais qui concernent vraiment un futur informaticien.<br />Laurent Blochhttp://www.laurentbloch.org/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7361670993108016283.post-59900587310643365062016-04-04T13:42:01.702+02:002016-04-04T13:42:01.702+02:00"Nous avons fait des mathématiques la science..."Nous avons fait des mathématiques la science exemplaire, celle qui sert de pierre de touche pour évaluer la scientificité des autres disciplines. Il en est résulté des effets pervers : les mathématiques sont utilisées comme outil de sélection à l'entrée des études de médecine, érigées en obstacle au seuil des formations à l'informatique."<br /><br />Non, elles ne le sont pas, et je vous l'ai déjà signalé. <br /><br />Voici les annales de PCEM en 2014 à l'université de Lyon :<br /><br />http://lyon-sud.univ-lyon1.fr/formation/paces-1ere-annee-/annales-2013-2014-paces-763243.kjsp?RH=LS_PCEM1<br /><br />Sur 133 coefficients, 10 relèvent d'une épreuve de statistique, soit moins que les 18 coefficients de l'épreuve de dissertation. Aucune épreuve ne relève des mathématiques.<br /><br />Voici le texte de l'épreuve de statistiques : <br /><br />http://lyon-sud.univ-lyon1.fr/medias/fichier/sujet-ue4-2013-2014_1411642900703-pdf<br /><br />sujet dont l'utilité est évidente en médecine (épidémiologie, évaluation des médicaments).<br /><br />S'agissant de l'informatique, voici les cursus et demandes d'entrée à Cambridge : <br /><br />http://www.undergraduate.study.cam.ac.uk/courses/computer-science<br />"Year 1 (Part IA)<br />Foundations<br /><br />You take four papers, including two compulsory Computer Science papers and at least one Mathematics paper.<br /><br />The two compulsory Computer Science papers cover topics including foundations of computer science (taught in ML), Java and object-oriented programming, operating systems, discrete mathematics, algorithms, and digital electronics. The algorithms, ML, Java and digital electronics topics involve laboratory work.<br /><br />Most students take the Part IA Mathematics paper from Natural Sciences.<br />(...)<br />Alternatively, you may take the compulsory first-year Computer Science papers alongside two of the first-year papers of the Mathematics course. This is known as Computer Science with Mathematics, and some Colleges require applicants who want to take Computer Science with Mathematics in their first year to take STEP Mathematics."<br /><br />http://www.undergraduate.study.cam.ac.uk/courses/computer-science#entry-requirements<br />"Course requirements<br /><br />No prior knowledge of programming is required.<br />Computer Science<br /><br />Required by all Colleges: A Level/IB Higher Level Mathematics<br />Required by some Colleges: AS or A Level/IB Higher Level Further Mathematics; A Level/IB Higher Level Computing, a second or three science/mathematics subjects<br />Computer Science with Mathematics<br /><br />Required by all Colleges: A Level/IB Higher Level Mathematics, STEP Mathematics<br />Required by some Colleges: A Level/IB Higher Level Further Mathematics, A Level/IB Higher Level Physics, A Level/IB Higher Level in a second or three science/mathematics subjects<br />(...)<br />Assessment format : CSAT Maths-based problems (100 minutes)"<br /><br />Ainsi, les mathématiques ne sont pas "érigées en obstacle" à l'entrée des études en informatique en France. Elles *font partie* de tout curriculum sérieux en informatique...<br />Anonymousnoreply@blogger.com