lundi 25 juin 2012

Création de l'Institut Xerfi


Un groupe de travail composé d'une vingtaine d'économistes, sociologues, philosophes, experts et chefs d'entreprise (voir ci-dessous) vient de donner naissance à l'association Institut Xerfi.

Il s'agit de tirer toutes les conséquences de l'informatisation et de la mise en réseau du système productif comme de la société : l'économie tend à devenir une iconomie, avec toutes les conséquences anthropologiques que cela entraîne.

C'est un enjeu pour nos entreprises et pour notre pays : ceux qui ne sauront pas être présents dans l'iconomie perdront tout.

L'Institut Xerfi organise une conférence le 19 septembre. La vidéo de la "bande annonce" présente son orientation mieux que ne le ferait un long écrit.

Membres du groupe de travail :
Frank Benedic,
Pierre-Jean Benghozi,
Laurent Bloch,
Jean-Pierre Corniou,
Laurent Faibis,
Damien Festor,
Francis Jacq,
Frédéric Lefebvre-Naré,
Alain Marbach,
Laurent Marty,
Alexandre Mirlicourtois,
Philippe Moati,
Pierre Musso,
Olivier Passet,
Sophie Pellat,
Lionel Ploquin,
Jean-Michel Quatrepoint,
Claude Revel,
Christian Saint-Etienne,
Michel Volle.

Le site Web de l'institut Xerfi est à l'adresse institutxerfi.org.

5 commentaires:

  1. L'initiative est intéressante et mérite sans doute d'être suivie. La video d'annonce est un peu péremptoire, ce qui est inévitable : souhaitons que l'espace ainsi proposé à une élaboration collective soit plus accueillant et évolutif.
    Mais il y a une chose qui me paraît malencontreuse : le choix du mot "iconomie". On entend d'abord "icone" et l'on cherche les images (et les iconoclastes !). La parentée avec iphone, ipad, etc. serait malvenue (d'autant que certains croient devoir dire "aïe phone"). De plus, dans le discours parlé, on n'est jamais sûr d'entendre "iconomie" ou "économie". On comprend le jeu de mot qui a voulu cette proximité ; mais là c'est franchement gênant. Merci de changer alors qu'il en serait encore temps.
    (j'ai essayé de déposé un commentaire sur "xerfi canal" mais la technique n'a pas marché...)
    amicalement

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    1. L'essentiel est d'avoir un mot pour désigner la structure économique qui répondra au système technique contemporain, puis de le mettre en circulation. Cela permettra de mieux se comprendre.
      Le choix du mot est secondaire : quel qu'il soit, il sera critiquable en raison de son étymologie, des connotations qui l'entourent, des images qu'il éveille etc. Nous avons choisi "iconomie" en sachant qu'il n'était pas parfait, mais aussi qu'il n'existait pas de mot parfait.

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  2. Deux femmes sur 20 membres ! Les femmes si peu présentes perdront donc tout... Encore une manifestation du "plafond de verre" ?
    Bien cordialement
    Françoise Saguès

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    1. Oui, le GT est surtout masculin et c'est regrettable, mais heureusement rien ne nous assure que "les femmes perdront tout".

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  3. Je suis Xerfi depuis un bout de temps désormais et j'aime l'idée au coeur de la démarche : une vue stratégique pour la France sur le long terme.

    Tout d'abord je suis d'accord sur le fait que le numérique n'a pas encore pénétré la vie quotidienne, il n'en est pour l'instant qu'au stade de divertissement par le biais d'écrans bien souvent trop coûteux et renouvelés trop rapidement, que sa percolation dans l'appareil productif va provoquer de grands bouleversements ("robolution" et imprimantes à trois dimensions pour les cas les plus emblématiques) et est ainsi une opportunité de réindustrialisation qui consistera à produire au lieu de consommation.

    La question énergétique n'est malheureusement pas plus évoquée que cela (on y parle de produits "sobres") or la dépendance aux importations énergétiques va jouer un rôle fondamental pour l'économie dans une période de volatilité des prix pour un profil de demande relevé malgré des ressources encore abondantes. Dans le cadre de la fiscalité cela rejoint à ce propos le transfert nécessaire entre taxation du travail et taxation de l'énergie (et de la pollution). Les rapprochements entre réseaux de communication et réseaux d'énergie devraient permettre une gestion plus fine de la demande ce qui rejoint la réflexion générale sur la pénétration du numérique.

    L'Europe, enfin, sans qui la France ne pourrait prétendre économiquement à une place dans le monde aussi importante que celle dont elle dispose aujourd'hui par le biais du marché commun. Eviter l'écueil de la vision trop franco-centrée. Des industriels et consultants européens travaillent aussi bien dans un pays que dans l'autre et l'intégration montante pousse aux associations entre entreprises européennes. Pourquoi ne pas en inviter quelques uns ?

    Ce sont quelques réserves car sur le fond je suivrais bien volontiers la démarche : se remettre à penser n'est pas seulement urgent, c'est important.

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