jeudi 28 mai 2015

L'informatisation criminelle : trafics et crimes de l'économie financière

(Ce texte est un chapitre de L'intelligence iconomique, livre en préparation pour les éditions De Boeck sous la direction de Claude Rochet)

L’informatisation est la cause matérielle d'un dérapage de la Banque, système que forment les banques et organismes financiers, vers la délinquance : les possibilités nouvelles qu'elle lui a offertes étaient accompagnées de tentations auxquelles elle n'a pas pu résister.

Elle s'est donné pour but de « produire de l'argent » et pour règle « pas vu, pas pris ». Cela a contaminé toute la société, tentée par la prédation. De tous les dangers qu'apporte l'informatisation celui-ci est le plus grave et le moins connu.

*     *

L'informatisation de la Banque

L'informatisation a apporté à la Banque des possibilités qu'elle n'avait jamais connues auparavant : le réseaux informatiques ont supprimé les effets de la distance géographique, ce qui lui a permis d'agir indifféremment sur tous les points du globe ; la gestion de produits financiers complexes, qui aurait demandé auparavant un lourd travail au back office, a pu être réalisée de façon automatique par des programmes informatiques1.

L'innovation qui s'est ainsi déchaînée dans les « produits dérivés » a procuré à la Banque une nouvelle source de revenus : l'activité sur « les marchés » est devenue plus profitable pour elle que l'intermédiation du crédit2.

Il en est résulté un changement de ses priorités. Alors que l'intermédiation du crédit procure aux entreprises et aux consommateurs la liquidité qui leur est nécessaire et rend ainsi à l'économie un service de création monétaire, la « production d'argent » par le trading ne bénéficie qu'à la Banque elle-même et constitue un prélèvement sur le reste de l'économie : la Banque est ainsi devenue une institution prédatrice3.

L'opacité des opérations

Cette évolution est favorisée par l'opacité des opérations. À celle de la technique financière elle-même, qui comme toute technique ne peut être vraiment comprise que par ceux qui la mettent en œuvre quotidiennement, s'ajoute l'opacité des algorithmes que contiennent les programmes informatiques : il est devenu très difficile de savoir ce qui se passe vraiment dans une banque.

Cette opacité a des conséquences pratiques et symboliques. Du point de vue pratique, elle a éveillé des tentations : quand le but assigné à des traders est de produire de l'argent en faisant abstraction de toute autre considération, cela peut les faire déraper vers des procédés illicites car il leur est facile d'appliquer la règle « pas vu, pas pris ».

Du point de vue symbolique, les témoignages relativement nombreux sur ces dérapages semblent peu crédibles : soit ils sont détaillés, et il faut pour les comprendre maîtriser les méthodes de la finance comme celles de l'informatique, double compétence que peu de personnes possèdent ; soit ils sont schématiques, et alors on peut leur reprocher d'être incomplets et superficiels.

Par ailleurs si celui qui conçoit et programme un algorithme sait ce que fait celui-ci, l'empilage des divers algorithmes est d'une complexité qui défie l'intellect à tel point que personne dans une banque – et surtout pas ses dirigeants, que leur « pouvoir » préoccupe beaucoup plus que la « technique » – ne peut se représenter exactement le résultat de leur fonctionnement simultané.

La Banque informatisée fonctionne ainsi comme un gigantesque automate, susceptible d'avoir des effets aussi imprévisibles que ceux du balai de l'apprenti-sorcier4. Voici quelques témoignages :

« Depuis le Big Bang des années 80 de grandes quantités d’actions et d’obligations – ainsi que leurs produits dérivés – ont été traitées automatiquement par les ordinateurs et non par des êtres humains5. Ces "algotrades", comme on dit, représentaient jusqu’à 40 % des transactions sur le London Stock Exchange en 2006 et sur certains marchés américains la proportion peut atteindre 80 %. »

« Les dirigeants de Wall Street aiment les swaps et les produits dérivés parce qu’ils ne sont pas supervisés par des êtres humains. Seules les machines en sont responsables6. »

« C’est la mise en œuvre de la technologie numérique qui a provoqué la débâcle financière7. »

Le sentiment du risque disparaît

La puissance de l'informatique et l'ubiquité du réseau ont fait disparaître le sentiment du risque, sinon le risque lui-même : les banques sont aussi solidaires qu'une cordée d'alpinistes et il semble inconcevable que la Banque puisse s'effondrer – d'autant que les Etats sont prêts à combler les pertes que fait une banque qu'ils jugent too big to fail.

Alors que l'arbitrage entre le rendement et le risque était naguère l'essence du métier de banquier, le risque semble donc avoir disparu : il ne reste plus qu'à maximiser le rendement afin de présenter un résultat trimestriel séduisant. Il arrive ainsi qu'un dirigeant incite ses agents à négliger les signaux d’alarme : « Daniel Hudd (CEO de Fannie Mae) a dit à ses employés de prendre des risques avec agressivité, ou bien de quitter l’entreprise8 ».

Tout comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, les mauvais professionnels de la finance, qui ne se soucient pas des risques encourus au delà du trimestre en cours, ont chassé les bons professionnels9.

La bulle des subprimes s'est ainsi gonflée, l'informatique ayant permis d'entasser des actifs douteux dans les CDO (collateralised debt obligations) sans que personne, ou presque, ne comprenne ce qui était en train de se passer10 – et moins que quiconque les traders qui recevaient d'énormes bonus car dans ce milieu professionnel celui qui gagne beaucoup d'argent ne semble pas pouvoir avoir tort.

Les abus de confiance qu'ont commis des escrocs de la finance comme Bernard Madoff11 et Jordan Belfort12 n'ont rien de nouveau. Ce qui est nouveau, c'est le caractère systémique que l'application de la règle « pas vu, pas pris » et la disparition du sentiment du risque ont donné à de tels abus.

La « financiarisation »

La « financiarisation » d'un marché détruit sa qualité, c'est-à-dire celle des produits qui s'y échangent et des transactions qui s'y déroulent : les marchés des matières premières et produits agricoles – café, blé, cacao, métaux, etc. – ont connu cette évolution, les traders en ayant expulsé les experts qui connaissaient la qualité des produits et les besoins des clients.

Cette détérioration a touché la finance elle-même : alors que l'arbitrage lui rendait naguère un service en stabilisant les cours et en assurant la cohérence des prix, les traders s'activent aujourd'hui pour manipuler comme ils l'ont fait avec le Libor les informations qui servent de repère à la profession, ou pour « secouer les marchés » en suscitant une volatilité qui leur offrira des possibilités de profit13. Les transactions à haute fréquence (high-frequency trading) sont l'exemple le plus achevé de ce comportement : les algorithmes des diverses banques luttent pour manipuler les marchés à toute vitesse, créant ainsi l'occasion d'un délit d'initié systémique14.

Une dissymétrie d'information

L'opacité que crée la conjonction des techniques de la finance et de l'informatique introduit une dissymétrie d'information entre la Banque et le système judiciaire. Même si un programme informatique est compliqué il suffit d'un clic sur une icône pour qu'un trader puisse le mettre en œuvre : celui-ci peut donc faire en un instant des virements d'un compte à l'autre, créer des trusts et sociétés écrans dans les paradis fiscaux (il faudrait plutôt dire « paradis financiers »). Un magistrat doit par contre passer par de longues procédures (réquisitoire supplétif, commission rogatoire internationale) pour pouvoir obtenir des preuves15..

Les mécanismes utilisés pour garantir le secret et échapper aux contrôles sont simples, leur efficacité résultant de cette dissymétrie d'information et de vitesse. La compensation par virement entre des comptes situés dans un paradis financier permet de transférer l'argent liquide sans lui faire passer une frontière16 ; le découpage d'un flux en un grand nombre de flux plus petits, passant par des itinéraires divers et donnant lieu à de multiples virements dont certains ne laissent pas de trace dans les chambres de compensation, oppose un obstacle pratiquement insurmontable à l'enquêteur le plus tenace17, etc.

« Celui qui gère les fonds qu'un client italien ou français a déposés dans les îles Caïmans aura accès depuis Genève à toutes les informations, mais si un magistrat cherche en Suisse des informations sur ce client il ne trouvera aucun élément qui lui permette de remonter jusqu'au gestionnaire car celui-ci aura un contrat d'intermédiation avec quelque société écran à Jersey ou Guernesey18. »

La City de Londres est le nœud d'un réseau de dépendances de la couronne britannique qui sont autant de paradis financiers19 et cette activité procure une bonne part de leur PIB à de petits pays européens (Suisse, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Andorre).

Des témoignages

Certains témoignages donnent de précieuses indications d'ambiance. Voici celui de Robert Mazur, agent du FBI infiltré dans la Banque : les preuves qu'il a rassemblées ont conduit en 1991 à la fermeture de la BCCI, septième banque privée du monde, et permis de comprendre comment Manuel Noriega avait caché la fortune que lui procuraient les cartels colombiens de la drogue :

« Pendant deux ans et demi, j'ai infiltré un cartel au plus haut niveau et négocié avec ses banquiers. J'ai enregistré des centaines de conversations discrètes avec des banquiers internationaux.

« Ils m'ont donné sans hésitation accès à tous leurs outils, en commençant par des avocats qui savaient comment créer pour des délinquants des entreprises offshore à Panama, Hong-Kong, les Îles Vierges britanniques et Gibraltar. Ils m'ont fourni des coffres secrets dans des endroits comme Dubaï et Abou Dabi, où l'on ne prend pas note des gros dépôts de liquidité, ainsi que le moyen de transporter de l'argent liquide vers ces coffres.

« Cet argent pouvait être ensuite rapatrié vers les États-Unis sous le couvert d'un prêt. Les détails étaient chuchotés lors de réunions secrètes de sorte que rien d'écrit ne passe les frontières et que l'on puisse aisément détruire les dossiers qu'un gouvernement pourrait rechercher20 ».

La surdité des économistes

Nombreux sont, notamment parmi les économistes, ceux dont les oreilles se ferment lorsque l'on évoque le phénomène que nous venons de décrire. Cela relève, disent-ils, de la « théorie du complot ». Ils estiment qu'une accumulation d'anecdotes, fussent-elles vraies, ne suffit pas à prouver que ce phénomène soit significatif.

Ils sont impressionnés par le sérieux dans la tenue et les propos qui est de règle dans la Banque. Celle-ci a d'ailleurs, pour pouvoir innover dans les produits dérivés et programmer les algorithmes, recruté des économistes, mathématiciens et informaticiens de haut niveau qu'elle paie fort bien : cela lui a naturellement procuré du prestige auprès de ces professions..

Les régulateurs qui devraient contenir les dérives de la Banque sont eux-mêmes intimidés. Toute régulation résulte d'une dialectique entre régulateur et régulé, qui partagent nécessairement le même vocabulaire et, souvent, les mêmes concepts : le régulé peut alors réussir à imposer au régulateur, sous prétexte de « professionnalisme » et en utilisant les procédés du lobbying, un modèle et des raisonnements qui écartent celui-ci de sa mission21.

La surdité de la plupart des économistes nous semble cependant avoir des raisons encore plus profondes. La théorie économique s'est en effet bâtie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle pour répondre aux besoins d'une industrialisation qui, s'appuyant sur la mécanique et la chimie, succédait à une économie principalement agricole.

Cette dernière, liée sur le plan institutionnel au régime féodal, était fondée sur l'équilibre approximatif qu'assurait une transaction globale entre la prédation et la charité toutes deux exercées par la classe guerrière de propriétaires fonciers qui formait la noblesse22, la charité passant par l'intermédiaire de l’Église23.

L'industrie réclamait cependant, pour pouvoir s'approvisionner et distribuer ses produits, un marché libéré des péages, particularismes locaux et autres attributs de la féodalité ainsi que la possibilité d'équilibrer chaque échange par une transaction qui lui soit propre : ces exigences ont contribué à faire naître l’État de droit.

La théorie économique, focalisée dès l'origine sur la production, l'échange et la consommation dans une société industrialisée, a donc ignoré la prédation (le prédateur, dit Littré, est « celui qui vit de proie ») non certes en niant son existence, car les économistes savent bien que l'industrialisation n'a pas mis un terme à l'action des malfaiteurs, mais en supposant que le raisonnement peut abandonner leurs méfaits aux journalistes et amateurs de faits divers sans que cela n'altère sa pertinence24.

La violence de l'économie du risque maximum

Tandis que l'informatisation offrait à la Banque des possibilités nouvelles, elle confrontait les entreprises à des difficultés. Lorsque la production des biens est, pour l'essentiel, automatisée, la fonction de coût se condense en effet dans le coût fixe de conception du produit, des automates et de leurs programmes, dans l'ingénierie de la production et l'ingénierie d'affaires, enfin dans l'investissement : presque tout le coût de production est ainsi dépensé avant que la première unité du produit ne soit vendue.

L'économie informatisée est donc l'économie du risque maximum : le marché visé par l'entreprise peut lui être fermé par l'initiative d'un concurrent, une réglementation imprévue ou d'autres accidents. La tentation est alors forte de limiter le risque en utilisant des procédés illicites : espionner les concurrents, attirer leurs compétences et, surtout, corrompre les acheteurs.

Or la corruption est d'autant plus tentante, donc facile, qu'elle est plus discrète. Le blanchiment et le secret qu'offre la Banque informatisée sont devenus, pour une entreprise, des services absolument nécessaires dès lors que ses concurrents peuvent y avoir accès.

L'impunité que procure le blanchiment informatisé encourageant la corruption, elle se pratique à grande échelle dans l'univers violent de l'économie informatisée25 et les lois qui la proscrivent sont appliquées avec retenue car la corruption contribue à la compétitivité : la vertueuse Allemagne elle-même ne doit pas tous ses succès commerciaux à la seule qualité de ses produits26.

La pensée néo-classique qui s'est déployée à partir des années 1970 a fourni un alibi à ces comportements en prenant pour slogans la « création de valeur pour l'actionnaire », l'autorégulation des marchés et le retrait de l’État : tout s'est passé alors comme si le politique, confronté à une nature que l'informatisation transformait et qu'il ne pouvait plus comprendre, avait estimé qu'il fallait ne pas se soucier des risques qu'apporte l'informatisation. Il a ainsi libéré des tendances aujourd'hui évidentes dans la Banque, et qui se sont répandues de façon épidémique dans la société.

Les profits réalisés par la Banque, les rémunérations qui s'y pratiquent, ont en effet contaminé le monde des entreprises. Des niveaux de rentabilité extravagants sont exigés et les dirigeants des grandes entreprises obtiennent des revenus annuels dont le montant, étant celui de la valeur d'un patrimoine, représente une prédation et non la contrepartie d'un travail : leur classe a renoué avec les mœurs des « robber barons » qu'a décrites Veblen27.

Les banques leur proposent en outre un service qui, combinant l'abus de biens sociaux, la fraude fiscale et le blanchiment, leur permet de s'enrichir encore davantage (il est rémunéré par 15 à 20 % des sommes transférées).

La Banque et le crime organisé

La Banque ne propose pas ses services aux seules entreprises et à leurs dirigeants : pour « produire de l'argent » les traders cherchent et trouvent des clients dans la délinquance ou même dans le crime organisé, la seule règle étant encore « pas vu, pas pris28 ».

Le crime organisé sait tirer parti de l'informatisation pour blanchir ses profits. Cela lui permet de prendre le contrôle d'entreprises légales qui ne rencontreront naturellement plus ensuite aucun problème de trésorerie et sauront donc s'imposer face à la concurrence29. Les fonds recyclés sont d'une ampleur macroéconomique : 20 % du PIB italien ont été détournés en 200930.

Le blanchiment informatisé est devenu une passerelle entre deux organisations concurrentes du monde : l'organisation moderne de l’État de droit et l'organisation féodale du crime organisé, ce dernier s'entrelaçant avec l'organisation délictueuse de la Banque pour former une entité prédatrice qui met en œuvre, au plan mondial, une stratégie politique : il s'agit de rivaliser avec l'Etat pour instaurer ou restaurer un pouvoir de type féodal.

« Maintenant Cosa Nostra veut devenir l’État; il faut atteindre cet objectif quel que soit l'itinéraire31 », a déclaré un des membres de cette organisation. Des mafias ont effectivement pris le pouvoir dans des pays où certaines armées privées sont aussi puissantes que celle de l’État32 et l'ubiquité de l'informatique leur permet de tisser des liens à travers les frontières : l'affaire est devenue une des composantes de la géopolitique.

Ces phénomènes n'ont pas échappé à la vigilance des États. La banque reconnue coupable d'un de ces délits (JP Morgan Chase, Goldman Sachs, BNP Paribas, Bank of America, Société Générale, Crédit Agricole, UBS, Royal Bank of Scotland, HSBC33, Rabobank, Deutsche Bank, etc.) passe un compromis (settlement) avec la justice : la publicité d'un procès est alors évitée et l'affaire est classée moyennant le paiement d'une amende qui se chiffre en milliards d'euros. Cet ordre de grandeur étant celui de la macroéconomie, ce fait devrait à lui seul attirer l'attention des économistes sur le phénomène de la prédation.

Le risque d'un retour à la féodalité

L'informatisation ayant fait émerger l'économie ultra-capitalistique du risque maximum, il en résulte la tentation d'aller vers une société ultra-violente : la société évoluerait vers une forme ultra-moderne de la féodalité, l’État de droit n'aurait été qu'un épisode temporaire lié à l'industrialisation. Les phénomènes que nous avons décrit en sont autant de signes précurseurs.

Pour rendre compte de cette situation, les économistes ne peuvent plus se contenter de modéliser la seule économie marchande : ils doivent élaborer le modèle, certes plus compliqué, qui rendra compte de la cohabitation de cette économie avec celle de la prédation et de la façon dont elles s'articulent, en communiquant par le canal du blanchiment, pour former l'économie réelle.

Il est évidemment impossible de supprimer complètement la prédation, qui répond à l'une des tendances de la nature humaine, mais il est possible de la contenir. Il faut pour cela que le législateur procure à la société les lois et règlements judicieux et que leur application soit assurée par un système judiciaire compétent.

Cela suppose que le législateur ait compris ce qui se passe, qu'il ait acquis des techniques de la finance et de celles de l'informatique une connaissance familière, sinon experte, de telle sorte que sa décision soit orientée par une intuition exacte. Il faut aussi qu'il sache renoncer aux facilités financières discrètes que la Banque procure aux partis et à certains politiciens grâce au blanchiment de revenus illicites. Est-ce trop demander ?

Le pouvoir exécutif a cependant longtemps rogné de façon significative les moyens accordés à la lutte contre la délinquance financière et la fraude fiscale : l'ampleur de ces moyens et la qualité des méthodes utilisées sont un indicateur précurseur de l'évolution de notre société.

Bibliographie

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1 Marc Andreessen, « Why Software Is Eating The World », Wall Street Journal, 20 août 2011.

2 « The six largest holding companies, which made a combined $75 billion last year, had $56 billion in trading revenues, that means that trading, not lending, is how they make most of their money » (Joe Nocera, « The Good Banker », The New York Times, 30 mai 2011).

3 Michel Volle, Prédation et prédateurs, Economica, 2008.

4 Thomas L. Friedman, « Did You Hear the One About the Bankers? », The New York Times, 29 octobre 2011.
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Joe Nocera, « Frankenstein Takes Over the Market », The New York Times, 3 août 2012.

5 Sean Dodson, « Was software responsible for the financial crisis? », The Guardian, 16 octobre 2008.

6 Richard Dooling, « The Rise of the Machine », The New York Times, 12 octobre 2008.

7 Neville Holmes, « The Credit Crunch and the Digital Bite », Computer, janvier 2009.

8 Charles Duhigg, « Pressured to Take More Risks, Fannie Reached Tipping Point », The New York Times, 4 octobre 2008.

9 Jean-François Gayraud, La grande fraude, Odile Jacob, 2011.

10 Michael Lewis, The Big Short, Penguin Books, 2010.

11 Diana B. Henriques et Jack Healy, « Madoff Goes to Jail After Guilty Pleas », The New York Times, 12 mars 2009.

12 Jordan Belfort, The Wolf of Wall Street, Hodder & Soutghton, 2007.

13 Jérôme Cazes, 555, jeudi rouge, Editions du Parc, 2011.

14 Jean-François Gayraud, Le nouveau capitalisme criminel, Odile Jacob, 2014.

15 Vincent Peillon et Arnaud Montebourg, Rapport d'information n° 2311 sur la délinquance financière et le blanchiment des capitaux, Assemblée nationale, 11 avril 2002 (cf. le témoignage de Renaud van Ruymbeke).

16 Hervé Falciani, La cassaforte degli evasori, Chiarelettere, 2015.

17 Denis Robert, Révélation$, Les Arènes, 2001.

18 Hervé Falciani, op. cit., p. 95.

19 Caroline Le Moign, Centres financiers offshore et système bancaire « fantôme », Centre d'analyse stratégique, note d'analyse n° 222, mai 2011.

20 Robert Mazur,  « Follow the Dirty Money », The New York Times, 12 septembre 2010.

21 Isabelle Huault et Chrystelle Richard, Finance: The Discreet Regulator, Palgrave MacMillan, 2012.

22 « Celui-là sera riche qui prendra de bon cœur », disait Bertran de Born (1140-1215).

23 Marc Bloch, La société féodale, 1939.

24 Les économistes utilisent le mot « prédation » non pour désigner le fait de s'emparer de quelque chose sans rien donner en échange, mais pour désigner l'altération des prix par le dumping.

25 En témoignent les affaires EADS, Siemens, Alstom, Man, etc.

26 Jürgen von Dahlkamp et Jörg Schmitt, « Das Aufweich-Kommando », Der Spiegel, 2 avril 2012.
Jürgen von Dahlkamp et Jörg Schmitt, « Schmiergeldaffäre : US-Behörden verklagen Ex-Siemens-Manager », Spiegel Online, 13 décembre 2011.

27 Thorstein Veblen, Theory of the Leisure Class, 1899.
Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, Seuil, 2013.

28 Myriam Quéméner et Yves Charpenel, Cybercriminalité : droit pénal appliqué, Economica, 2010.
Tracfin, Rapport d'activité 2010.
« Swiss Banks, Aiding and Abetting », éditorial du New York Times, 18 août 2011). 

29 Roberto Saviano, Gomorra, Gallimard, 2007.
Nando dalla Chiesa, La convergenza, Melampo, 2010. 

30 135 milliards d'euros de profit de la mafia, 100 milliards d'évasion fiscale et 60 milliards de corruption, soit 300 milliards en tout (source : Cour des comptes et ministère de l'économie italiens).

31 « Adesso vogliono diventare Stato (…) Cosa nostra deve raggiungere l'obiettivo, qualsiasi sia la strada », (témoignage de Leonardo Messina en décembre 1992 devant la commission Antimafia).

32 Matthias Schepp et Anne Seith, « Einer gegen Putin », Der Spiegel, 16 juillet 2012.

33 Nathaniel Popper, « In Testimony, HSBC Official Resigns Amid Bank Apology », The Times, 17 juillet 2012.

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