Pour ceux qui cherchent une orientation stratégique la lecture d'iconomie sera beaucoup plus utile que celle du rapport intitulé « Quelle France dans dix ans ? » que vient de publier le Commissariat général à la stratégie et à la prospective.
La stratégie consiste à repérer, dans la complexité des phénomènes, celui sur lequel peut s'appuyer un levier efficace et qui sera donc essentiel pour orienter l'action. Or ce rapport est une revue des faits économiques et sociaux dont aucune mise en relief ne permet de dégager un tel levier.
Cela résulte de la méthode utilisée. La consultation soi-disant démocratique, mais en fait paresseuse, d'un grand nombre de personnes et d'institutions a conduit à accumuler avis et suggestions. Certains sont sans doute judicieux mais leur accumulation empêche de dégager une orientation stratégique.
Aujourd'hui l'orientation stratégique est pourtant parfaitement claire. Expliquons nous.
lundi 30 juin 2014
Sortir de l'impasse stratégique
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lundi 16 juin 2014
L'iconomie et les jeunes
Entre les jeunes et l'informatisation, la relation est plus profonde qu'on ne le croit communément.
Les plus superficiels admirent, comme le fait Michel Serres, la virtuosité des adolescents avec le clavier et la souris. D'autres envisagent de façon plus sérieuse l'informatisation du système éducatif et l'enseignement de l'informatique (cf. Enjeux de l'enseignement de l'informatique).
Mais on peut aller encore plus loin si l'on considère l'économie et la société que fait émerger l'informatisation, c'est-à-dire l'iconomie.
Notre système éducatif a été organisé pour former une main d’œuvre nombreuse, auxiliaire de la machine, dont la compétence se réduit à comprendre et exécuter fidèlement les ordres reçus. Il forme aussi des cadres en plus petit nombre et des dirigeants encore moins nombreux, la proportion des divers niveaux de la pyramide répondant aux besoins de l'organisation hiérarchique.
Celle-ci ne demande rien d'autre au cerveau de la main d’œuvre que la coordination réflexe des gestes répétitifs qui sont nécessaires à la production.
Dans l'iconomie, par contre, les tâches répétitives sont automatisées. Certains craignent que l'automatisation ne supprime « l'emploi », mais faut-il regretter un « emploi » qui néglige et donc stérilise la ressource la plus précieuse de l'être humain ?
Reste aux êtres humains ce que l'automate ne pourra jamais faire : concevoir des produits, organisations et programmes nouveaux ; répondre à des situations imprévisibles ; traiter avec discernement des cas particuliers ; interpréter ce qu'a dit quelqu'un afin de comprendre ce qu'il a voulu dire.
La main d’œuvre fait ainsi place au cerveau d’œuvre dans les entreprises et les institutions. On attend de celui-ci qu'il soit capable d'initiative et sache assumer des responsabilités. Or la responsabilité ne peut pas aller sans la légitimité, c'est-à-dire sans un droit à l'erreur et un droit à l'écoute. La délégation de légitimité renverse la sacralisation du commandement qui caractérisait l'organisation hiérarchique : le commandement reste une fonction utile, certes, mais ni plus ni moins sacrée que les autres fonctions.
Le cerveau humain est la ressource essentielle de l'iconomie, et c'est une ressource naturelle illimitée car on ne peut pas assigner à son potentiel aucune limite a priori. L'iconomie se trouve ainsi affranchie des bornes que l'épuisement des ressources énergétiques fossiles assignait à l'économie antérieure.
Il en résulte un changement de la mission du système éducatif.
Les plus superficiels admirent, comme le fait Michel Serres, la virtuosité des adolescents avec le clavier et la souris. D'autres envisagent de façon plus sérieuse l'informatisation du système éducatif et l'enseignement de l'informatique (cf. Enjeux de l'enseignement de l'informatique).
Mais on peut aller encore plus loin si l'on considère l'économie et la société que fait émerger l'informatisation, c'est-à-dire l'iconomie.
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Notre système éducatif a été organisé pour former une main d’œuvre nombreuse, auxiliaire de la machine, dont la compétence se réduit à comprendre et exécuter fidèlement les ordres reçus. Il forme aussi des cadres en plus petit nombre et des dirigeants encore moins nombreux, la proportion des divers niveaux de la pyramide répondant aux besoins de l'organisation hiérarchique.
Celle-ci ne demande rien d'autre au cerveau de la main d’œuvre que la coordination réflexe des gestes répétitifs qui sont nécessaires à la production.
Dans l'iconomie, par contre, les tâches répétitives sont automatisées. Certains craignent que l'automatisation ne supprime « l'emploi », mais faut-il regretter un « emploi » qui néglige et donc stérilise la ressource la plus précieuse de l'être humain ?
Reste aux êtres humains ce que l'automate ne pourra jamais faire : concevoir des produits, organisations et programmes nouveaux ; répondre à des situations imprévisibles ; traiter avec discernement des cas particuliers ; interpréter ce qu'a dit quelqu'un afin de comprendre ce qu'il a voulu dire.
La main d’œuvre fait ainsi place au cerveau d’œuvre dans les entreprises et les institutions. On attend de celui-ci qu'il soit capable d'initiative et sache assumer des responsabilités. Or la responsabilité ne peut pas aller sans la légitimité, c'est-à-dire sans un droit à l'erreur et un droit à l'écoute. La délégation de légitimité renverse la sacralisation du commandement qui caractérisait l'organisation hiérarchique : le commandement reste une fonction utile, certes, mais ni plus ni moins sacrée que les autres fonctions.
Le cerveau humain est la ressource essentielle de l'iconomie, et c'est une ressource naturelle illimitée car on ne peut pas assigner à son potentiel aucune limite a priori. L'iconomie se trouve ainsi affranchie des bornes que l'épuisement des ressources énergétiques fossiles assignait à l'économie antérieure.
Il en résulte un changement de la mission du système éducatif.
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