Un de mes lecteurs m'ayant posé plusieurs questions à propos de la Drôle de crise, j'ai pensé que pour lui répondre le mieux serait de consacrer une page à la finance.
Pour la plupart des gens, elle est certes mystérieuse mais pas plus qu'une autre spécialité : chaque profession a son vocabulaire spécial (voir Lexique des salles de marché). Pour beaucoup d'économistes, par contre, la finance est énigmatique : le modèle sur lequel s'appuie l'enseignement de l'économie (que nous appellerons « modèle de base »), étant focalisé sur la production, la consommation et l'échange dans une société supposée en état stable [1], ne convient plus quand il faut prendre en compte l'incertitude du futur.
Pour comprendre la finance il faut donc compléter ce modèle en associant à chaque agent non seulement une fonction de production et une fonction d'utilité, mais aussi un patrimoine et, pour chaque niveau de son épargne, une « structure de patrimoine désirée [2] ».
Économie du patrimoine
On peut classer les actifs patrimoniaux d'un agent selon leur degré de liquidité, c'est-à-dire selon le délai nécessaire pour disposer de leur contrepartie en monnaie. La part la plus liquide du patrimoine est l'encaisse monétaire, puis viennent les actions et obligations. La part la moins liquide est composée des propriétés foncières et immeubles.
samedi 22 octobre 2011
samedi 1 octobre 2011
Qu'est-ce qu'un produit aujourd'hui ?
Le mot « production » doit retrouver dans l'économie contemporaine son sens économique fondamental : ce qu'une économie produit, c'est la satisfaction des besoins des consommateurs, leur bien-être matériel.
Ce qui importe n'est donc pas de produire des choses mais de faire en sorte que le produit, une fois placé dans les mains du consommateur, lui procure satisfaction et bien-être. Comme le dit Philippe Moati, la mission du système productif est de produire des « effets utiles ».
Ainsi la production ne peut pas se limiter à la mise en stock, en sortie d'usine, de produits finis qu'un commercial viendrait prélever pour les distribuer. Elle doit suivre le produit le long des circuits de transport, commercialisation et distribution jusqu'à ce qu'il soit entre les mains du consommateur puis encore, pendant son utilisation, le long des phases de maintenance jusqu'à la fin de son cycle de vie et au recyclage final.
Il apparaît ainsi que le bien, composante physique du produit, est associé à des services (transport etc.) qui sont une composante nécessaire de la production. Les services qu'implique la production (conception des produits, rapports avec les clients) sont d'ailleurs à forte valeur ajoutée ainsi que le service d'intermédiation que nous évoquerons ci-dessous.
Pour « capter la valeur », comme on dit, il ne suffit donc plus de faire tourner les usines pour fabriquer des biens manufacturés : entretenir de bonnes relations avec les clients, connaître leurs besoins est tout aussi important sinon davantage. Des biens manufacturés qui s'empileraient dans un stock mais dont personne ne voudrait n'auraient aucune valeur.
En raison de la multiplicité des compétences qu'elles impliquent l'ensemble des tâches que nécessite la production excède ce que peut faire une même entreprise. La formule la plus efficace est donc celle du partenariat, plusieurs entreprises coopérant à la fourniture des biens et services que nécessite l'élaboration du produit.
Ce qui importe n'est donc pas de produire des choses mais de faire en sorte que le produit, une fois placé dans les mains du consommateur, lui procure satisfaction et bien-être. Comme le dit Philippe Moati, la mission du système productif est de produire des « effets utiles ».
Ainsi la production ne peut pas se limiter à la mise en stock, en sortie d'usine, de produits finis qu'un commercial viendrait prélever pour les distribuer. Elle doit suivre le produit le long des circuits de transport, commercialisation et distribution jusqu'à ce qu'il soit entre les mains du consommateur puis encore, pendant son utilisation, le long des phases de maintenance jusqu'à la fin de son cycle de vie et au recyclage final.
Il apparaît ainsi que le bien, composante physique du produit, est associé à des services (transport etc.) qui sont une composante nécessaire de la production. Les services qu'implique la production (conception des produits, rapports avec les clients) sont d'ailleurs à forte valeur ajoutée ainsi que le service d'intermédiation que nous évoquerons ci-dessous.
Pour « capter la valeur », comme on dit, il ne suffit donc plus de faire tourner les usines pour fabriquer des biens manufacturés : entretenir de bonnes relations avec les clients, connaître leurs besoins est tout aussi important sinon davantage. Des biens manufacturés qui s'empileraient dans un stock mais dont personne ne voudrait n'auraient aucune valeur.
En raison de la multiplicité des compétences qu'elles impliquent l'ensemble des tâches que nécessite la production excède ce que peut faire une même entreprise. La formule la plus efficace est donc celle du partenariat, plusieurs entreprises coopérant à la fourniture des biens et services que nécessite l'élaboration du produit.
Libellés :
Economie,
Entreprise
Inscription à :
Articles (Atom)