Pour pouvoir comprendre l’économie numérique il faut adopter le point de vue selon lequel l’entreprise est, parmi les institutions, celle dont la mission est d’assurer l’interface entre la nature et la société : elle puise dans la nature des ressources que son action transforme en produits afin de procurer le bien-être matériel à la population.
Ce point de vue n’est pas celui des juristes, qui refusent de voir dans l’entreprise une institution, ni celui des capitalistes qui la considèrent comme une source de profit, ni celui des socialistes qui l’accusent d’exploiter la force de travail tout en lui demandant de créer des emplois. C’est plutôt celui des physiciens pour qui seules importent l’action et ses conséquences. Ce point de vue, très ample, permet de se libérer des idées acquises avant l’informatisation.
Je propose au lecteur de l’adopter, fût-ce à titre d’exercice et pour la durée de la lecture, et vais tenter de déployer sa fécondité.
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L’iconomie est la représentation, ou modèle, d’une économie numérique qui serait par hypothèse parvenue à la pleine efficacité. Pour construire ce modèle il faut retenir ce qui caractérise l’économie numérique. En retour ce modèle indique les conditions nécessaires de l’efficacité, ce qui permet de porter un diagnostic sur l’économie actuelle.
Notre représentation comporte les quatre parties présentées ci-dessous. La partie centrale décrit la transformation de la nature qu’a provoquée l’informatisation. Les trois autres parties en déploient les conséquences dans le patrimoine, le management et l’ingénierie.
À suivre : « La nature et l’iconomie ».
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