lundi 1 mars 2010

La prime à l'escroc

Claude Allègre a encore frappé : alors que Ma vérité sur la planète est toujours empilé sur les tables des libraires, voici L'imposture climatique.

J'ai lu avec intérêt les commentaires des lecteurs de l'article du Monde, "Le cent fautes de Claude Allègre" : ceux qui approuvent Allègre sont en minorité, mais ils sont tout de même nombreux.

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L'art de l'escroquerie résidant tout entier dans la séduction, celui qui ne sait pas séduire est contraint de rester honnête. Le séducteur habile, par contre, sera vulnérable à la tentation.

L'escroquerie se pratique sur divers terrains : le terrain financier bien sûr, mais aussi les terrains affectif, professionnel, intellectuel. L'escroc intellectuel en impose par ses diplômes, ses titres universitaires, ses publications. Il séduit par son style, par une apparence d'originalité et de courage.

Tout cela est de bonne guerre, peut-on dire, dans la concurrence pour la notoriété et pour les positions de pouvoir, car l'escroc peut grimper haut tant qu'il ne se fait pas prendre. Mais que penser des naïfs qui l'admirent, que penser des gogos qui, attribuant ainsi une prime à l'escroc, dévalorisent d'autant les penseurs sérieux qui n'ont pas la même séduction ?

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Déverser le ridicule sur Claude Allègre serait perdre son temps : son ego est hors d'atteinte. Mais on doit parler sérieusement aux gogos qui l'admirent, car sous leur admiration se cache une maladie mentale.

Qu'admirent-ils au juste ? Ce n'est assurément pas l'élégance du style. C'est l'originalité et le courage du chevalier blanc qui, seul contre tous, ose entrer en conflit avec la pensée unique, la conviction médiatique, le blabla des écologistes qui font tant de bruit autour du réchauffement climatique, de l'augmentation de la part du CO2 dans l'atmosphère, de la responsabilité de l'espèce humaine dans tout cela.

On en a marre ! Alors on est prêt à écouter avec sympathie celui qui apporte une contradiction et on ne réfléchit pas plus loin.

Mais ce n'est pas parce qu'une pensée est « unique » qu'elle est nécessairement fausse. Personne, sauf des fous, ne met en doute que 2 + 2 = 4. Est-ce de la pensée unique ou bien une vérité élémentaire ? Tout le monde sait que la Terre a la forme d'une boule et non celle d'un cube ou d'un disque : est-ce de la pensée unique ou bien l'énoncé d'un fait ?

La science expérimentale va au-delà du constat des faits, puisqu'elle les complète par des hypothèses sur la causalité ; mais ces hypothèses elles-mêmes, elle les soumet aux faits en rejetant celles dont ils contredisent les implications.

Nier des faits avérés, ou affirmer la réalité de faits que l'on invente, c'est la définition même du négationnisme : l'escroc intellectuel et le négationniste sont une seule et même personne.

On peut, certes, trouver les faits contrariants et la vérité monotone, on peut s'irriter du pédantisme avec lesquels ils nous sont imposés par des pédagogues maladroits : ils n'en sont pas moins là et notre contrariété, notre irritation, même si elles sont réelles et fortes, ne constituent pas des arguments.

Je connais des scientifiques qui approuvent Allègre. Ce sont des gens qui cèdent à leur énervement et il se trouve qu'aucun d'eux n'a le climat pour spécialité.

Ils ne connaissent donc rien, aussi scientifiques qu'ils soient, aux raies d'absorption du CO2 dans l'infrarouge, aux isotopes lourds de l'oxygène, au fractionnement du deutérium dans l'évaporation de l'eau selon la température, aux flux de la glace antarctique, à la formation du 14C dans la haute atmosphère selon l'activité solaire, à la formation des eaux profondes près du Groenland – bref à aucune des questions dont la maîtrise est nécessaire pour évaluer l'ampleur de l'influence humaine sur le climat et discerner ce qui est déjà observable d'un processus qui se manifestera pleinement au cours du XXIe siècle et des siècles suivants.

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Les scientifiques qui approuvent Allègre, et qui ce faisant sortent de leur domaine de compétence, devraient être attentifs aux signes par lesquels on reconnaît le négationniste : citations tronquées ou interprétées à contresens, autorité accordée à des auteurs notoirement discrédités, références inventées, désordre de l'écriture...

Sur ce dernier point cependant l'apport d'Allègre n'est pas négligeable : même si le texte de Georges Perec « Mise en évidence expérimentale d'une organisation tomatotopique chez la soprano (Cantatrix sopranica L.) » est d'une qualité très supérieure, notamment pour la bibliographie, une fois surmontée l'indignation on peut trouver dans la lecture d'Allègre le même genre de plaisir un peu pervers.

Post-Scriptum (8 mars 2010) : après la publication de cette page j'ai reçu des messages qui exigent une réponse détaillée. Elle se trouve sur le site de Jean-Marc Jancovici, manicore.com, dont les écrits sont parfaitement sérieux même s'ils sont souvent ironiques. Plutôt que de les recopier j'y renvoie les lecteurs que le sujet intéresse.

29 commentaires:

  1. Claude Allègre n'est pas le seul à contester l'interprétation dominante en vigueur aujourd'hui à propos du réchauffement climatique. Un physicien comme Serge Galam vient d'écrire : "Les scientifiques ont perdu le nord" pour alerter l'opinion publique, les politiques et les scientifiques.

    Serge Galam est plus précis et plus rigoureux que Claude Allègre : il ne conteste pas le réchauffement, loin de là, mais il nous met en garde contre l'accusation permanente désormais portée à l'encontre des comportements humains. Il ne nie pas non plus que ces comportements soient à corriger.

    Serge Galam rappelle simplement qu'aucune théorie solide ne permet d'affirmer que le réchauffement actuel provienne majoritairement des activités humaines. C'est une nuance de taille. Son analyse est d'autant plus intéressante qu'elle ouvre le champ des investigations : au lieu de se concentrer maladivement sur l'émission de CO2 ou de méthane, il conviendrait de prendre au sérieux les conséquences de ce réchauffement. En effet, que soit confirmée ou infirmée l'hypothèse selon laquelle l'homme aurait une part prépondérante dans l'évolution du climat, le réchauffement aura lieu et sera peut-être même d'une ampleur supérieure à celle que l'on prévoit. Les dernières mesures dans les zones polaires montrent déjà que les prévisions anciennes ont été dépassées.

    A trop crier au loup, on risque d'agir à la marge au lieu de concentrer les efforts de recherche sur ce qu'il conviendrait de faire pour s'adapter au réchauffement.

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  2. @Anonyme
    Serge Galam est un physicien qui s'est mis à étudier la formation des opinions collectives, notamment celles qui se sont formées autour du climat.
    Quand il critique ceux qui, pour sauver la nature, sacrifieraient volontiers l'être humain, je ne peux qu'être d'accord.
    Mais il soutient cette intuition qui me semble juste par des arguments faibles et parfois faux.
    Il dit qu'on ne parle que du CO2 et quasiment jamais du méthane ni de la vapeur d'eau : c'est faux.
    Il nie l'effet des émissions de CO2 sur le climat ou l'origine anthropique de leur augmentation - mais sur ces deux points il change d'avis d'un paragraphe à l'autre.
    Il dit que 90 % de probabilité, c'est 0 % de preuve. La science n'est-elle pas pourtant l'art de raisonner sur des hypothèses que l'on confronte aux faits sans jamais les prouver (Popper) ?
    Reconnaissons-lui une compétence dans l'étude des opinions. Pour parler utilement du climat et de ses causes, il faudrait connaître beaucoup d'autres choses.

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  3. Une apologie ce matin, dans les Échos : http://www.lesechos.fr/info/analyses/020391265480-apologie-de-claude-allegre.htm

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  4. La pensée unique est une notion qui s’applique à la réflexion politique qui s’appuie elle-même sur les sciences humaines. Certaines sciences humaines sont gangrénées par la pensée unique et on tente de nous faire croire qu’elles peuvent ressembler à des sciences expérimentales et qu’il est possible d’en appliquer la méthodologie.
    L’économie en est l’exemple le plus typique. Dans l’affaire du GIEC, il me semble que l’on a trop mélangé les donnés scientifiques qui ne sont réfutables que par la méthode scientifique (Ce qui fait qu’il s’agit d’une science) avec des interprétations des conséquences de ses données scientifiques. Les conséquences du réchauffement climatique nécessitent un débat qui lui peut et doit s’appuyer sur les sciences humaines à condition que ses sciences ne soit pas phagocytées par des « pensées uniques » qui proviennent de différents groupes d’intérêts. Claude Allégre pratique certainement la pensée unique mais il surfe sur les ambigüités du débat que tous les médias propagent sans aucun souci pédagogique.
    Gilles Riou

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  5. @Moggio
    Je ne partage pas l'opinion de François Ewald. On ne brûle pas impunément en deux siècles une bonne part du stock d'énergie fossile que la Terre avait accumulé en des centaines de millions d'années. L'augmentation de la part du CO2 dans l'atmosphère, sa contribution à l'effet de serre, son origine anthropique sont des faits solidement établis.
    Par contre la façon dont se forment les opinions, les procédés qu'utilise tel ou tel pour acquérir gloire et pouvoir, le contenu des décisions politiques peuvent et doivent être discutés : mais pas en niant les faits eux-mêmes, pas au prix d'un négationnisme.
    Notre époque médiatique met sur le même pied les faits et l'opinion, le réel et l'imaginaire. Elle se met ainsi sur une pente dangereuse.

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  6. Climatosceptique ou pas, il est permis d'être sceptique face à des thèses sur l'évolution du climat qui relèvent d'un amalgame de vérités scientifiques et d'actes de foi.

    Le climat a connu et connait des fluctuations, il y a eu des périodes de glaciation et de réchauffement alors que la population humaine était faible et que la consommation d'énergie était une petite fraction de ce qu'elle est maintenant.

    Il n'est pas déraisonnable de penser que l'activité humaine influe plus qu'hier sur les évolutions et les changements du climat. Mais qui peut nous dire son poids dans ces évolutions? Un pourcentage marginal ? prépondérant ? Mystère et boule de gomme.

    Sans capacité à quantifier, la force de la vérité scientifique reste incertaine.

    Alors, Claude Allègre dans tout cela ?

    Politicien à la diplomatie d'un char d'assaut, c'est un enquiquineur, mais aussi un scientifique. Politiquement incorrect, il remet en cause à grand fracas le consensus politico-scientifique. Plutôt rafraichissant, non ?

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  7. @Gilles Riou
    La tâche d'un scientifique est non pas de surfer sur les ambigüités des médias, mais d'apporter avec modestie de la clarté dans le débat. Allègre fait le contraire.

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  8. @Anonyme
    Allègre n'est pas rafraîchissant du tout ! Il faut vraiment manquer de flair pour dire cela.

    Il n'existe pas de "vérité scientifique" sauf :
    1) dans le constat des faits car ce qui existe est irréfutable ;
    2) dans l'exactitude de la déduction à partir d'hypothèses admises ("vérité apodictique").

    Il existe à chaque moment un "consensus scientifique", ensemble des hypothèses non réfutées auxquelles adhère la communauté des chercheurs sérieux. Cette communauté sera toujours prête à réviser les hypothèses si des faits nouveaux les contredisent. Cela n'a rien à voir avec la "pensée unique", phénomène purement médiatique.

    Ce sont ceux qui, comme Allègre, nient des faits avérés et posent des hypothèses contraires aux faits, qui bâtissent une "pensée unique". Quels que soient leurs diplômes, titres universitaires et réussites passées, ils ne méritent pas ou plus d'être qualifiés de "scientifiques", mais de "médiatiques".

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  9. Je suis très surpris que vous écriviez que l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère, sa contribution à l'effet de serre et l'origine anthropique sont des faits avérés. Je le pensais encore il y a quelques mois, et en creusant un peu la question, je me suis rendu compte que les choses étaient beaucoup moins nettes que cela.

    Par exemple, la notion d'effet de serre, parfaitement valable dans le cadre d'une serre, devient dans le cadre de l'étude du comportement des couches de l'atmosphère un raisonnement par analogie dont on connait les effets désastreux en matière scientifique. L'assimilation de l'atmosphère à un corps noir par nos chers climatologues ferait se tordre de rire n'importe quel étudiant de math sup.

    Pour ce qui est du CO2, les courbes qu'on nous présentent semblent être le résultat d'une « sélection » des valeurs mesurées depuis le XIXème siècle sans que les raisons de ces sélections aient été clairement publiés.

    De plus la valeur de l'éventuel influence anthropique du CO2 d'origine humaine ressort, selon les études, entre 0,8 W/m2 et 1,6 W/m2 sur un total de réémission radiative par notre planète de 235 W/m2. Nous sommes donc dans des ratios ou le phénomène à démontrer est du même ordre de grandeur que les marges d'erreur qui sont encore très grandes.

    En effet, nous n'avons aucun modèle clair sur la circulation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, ni sur les taux d'ennuagement, phénomènes qui ont des influences fortes sur le modèle général.

    La répugnance d'un certain nombre d'organismes proches du GIEC à publier les données brutes, contrairement aux règles de transparence qui doivent normalement s'appliquer à des organismes vivant de subventions publiques est assez curieuse. Certaines de ces données brutes sur plus de 30 ans ont été "perdues".

    La récente affaire du ClimateGate au cours de laquelle des savants très impliqués ont été suspendus de leurs fonctions pendant un examen scientifique de leurs travaux incite à la prudence.

    Mon opinion, qui n'a rien de scientifique, est qu'aujourd'hui personne n'est en mesure de dire que les évolutions climatiques évidentes manifestées par notre planète sont d'origine anthropique de manière certaine. La science climatologique est une science très récente, loin d'être arrivée à maturité, et je crois que nous devons simplement rester prudents.

    Enfin, il est intéressant qu'un des modélisateurs en chef du GIEC, M. Mojib Latif, ait présenté à la conférence de L'ONU sur le climat mondial tenue à Genève du 31 août au 4 septembre 2009 des prévisions de refroidissement dans les dix à vingt années à venir.

    Et je tiens à préciser que je n'ai pas de passion particulière pour Claude Allègre dont l'arrogance me paraît très gênante chez un scientifique. Les grands savants sont en général très humbles...

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  10. Gautier WEINMANN7 mars 2010 à 20:30

    Bonjour,

    Un travail purement statistique serait intéressant pour "étudier" le phénomène climatique. Ca existe certainement. La statistique ment rarement.

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  11. Bonjour,
    Allegre dit n'importe quoi, et son discours sur le climat est oiseux. Mais ... Je pensais évident le constat de l'accroissement en CO2 et je suis tombé là dessus: http://www.pensee-unique.fr/courbes.html
    Y a t 'il aujourd'hui un consensus sur cet accroissement de la teneur en CO2 (même s'il est clair que d'autres gaz, dont le méthane, ont un effet "CO2" important) et sur quelles base s'établit il ?

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  12. Bonjour,

    Le plus ennuyeux avec les propos d'Allègre, c'est que dans un climat où certains, par intérêt ou inconscience de l'enjeu, commencent à dénoncer l'écolocratie en devenir, ils confortent l'idée qu'il est possible, la science n'ayant rien prouvé, de continuer sans changer, le rythme effréné de notre consommation. Et ce n'est pas le moment ...

    J'ai lu "révisionnisme" plus haut. Oui. Les propos d'Allègre sont à la question climatique ce que le "détail" de Le Pen était à la Shoah.

    Thierry

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  13. Dans notre histoire proche ou moins proche, la terre a connu des périodes de réchauffement :
    - au moyen age, on a mangé des fraises à Noël en Alsace ! le temps devait être encore plus chaud dans ces années !!!
    - le long de la via-domitia (Montpellier), on retrouve des ossements de girafe, hippopotame et autres animaux vivants aujourd'hui en Afrique
    - et pour nos Grecs anciens, pourquoi étaient-ils en toge toute l'année ? car ils vivaient dans un climat sub-tropical...

    Tous ces exemples et contre-exemples nous montrent qu'en fait, on se sait pas. Notre histoire des statistiques est trop jeune pour nous permettre de l'utiliser pour faire des prévisions du climat à moyen et long terme réalistes.
    Le court terme en climatologie et géologie est sans doute plus proche du millier d'années qu'en dessous.

    Je remarque aussi que les scientifiques aujourd'hui ne font pas réellement de publications scientifiques sur le sujet. les publications viennent plus de personnalités, d'Egos...
    Est on comme certains le prédisent à l'aube d'un réchauffement sans précédent ou au contraire d'une glaciation ? quel est l'impact de l'homme sur le fonctionnement de notre terre ? Sommes nous finalement "trop nombreux" ? personne ne peut réellement le dire ni prédire les conséquences à 1000ans...

    Une chose est certaine, l'homme depuis son apparition sur terre n'a connu que le réchauffement climatique avec des hauts et des bas. Si des mécanismes de régulation (connus ceux là) se mettent en œuvre, nous sommes alors à l'aube d'une période de glaciation sans doute plus dangereuse pour l'homme que le réchauffement...

    Mais tout ceci ne sont encore que des suppositions. Arrêtons de crier au loup, arrêtons de faire du business dans un sens ou dans l'autre. Laissons s'exprimer les vrais scientifiques que je trouve très silencieux...

    Christine

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  14. @Christine
    Si vous lisez ce qui se publie dans les journaux et entendez ce qui se dit dans les médias, vous ignorez évidemment tout de ce que produisent les vrais scientifiques.
    Mais ne dites pas qu'ils sont silencieux ! Avez-vous lu par exemple le rapport du GIEC ?
    Je vous conseille aussi les ouvrages de Jean-Marc Jancovici ainsi que son site manicore.com : c'est du sérieux.

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  15. @Anonyme
    Merci à l'anonyme qui m'a envoyé un lien vers le site de Jean Martin, www.pensee-unique.fr.
    Je lui conseille de consulter aussi le site de Jean-Marc Jancovici, manicore.com : il y trouvera des informations solides.
    M. Martin dit que la première qualité d'un chercheur, c'est de ne rien considérer comme acquis. Est-il donc acquis que "la première qualité d'un chercheur, c'est de ne rien considérer comme acquis" ?

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  16. Jean-Marc Jancovici est dans le "business" du bilan carbone (tout comme un ami qui tenait absolument à nous projeter le film d'Al Gore... ce dernier faisant des affaires dans le négoce de certificats d'émissions de CO2 entre autres)

    Ca ne signifie pas que les informations présentées par ces personnes sont fausses, mais ca me met mal à l'aise.

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  17. @clipsesg
    Il faut d'abord lire Jancovici sur manicore.com. Ensuite on peut décider si l'on est ou non d'accord avec lui.
    À ma connaissance il n'est impliqué dans aucun autre "business" que son gagne-pain de consultant.

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  18. Bonjour,

    Le rapport du Giec est un peu lourd (2400 pages)
    les média simplifient, modifient, se plient aux "exigences" du business.
    JM. Jancovici me semble intègre mais si son "business" gêne....
    les "scientifiques" "indépendants" d'esprit qui font tout seul, dans leur cave, leurs propres analyses et conclusions me semblent très douteux.

    Alors je vous propose "libres points de vue de l'académie des sciences sur le sujet". Plusieurs points de vue de vrais scientifiques. => http://www.academie-sciences.fr/actualites/textes/points_vue_25_11_09.pdf

    Salutations à tous

    Hervé Bué

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  19. @Wilhelm
    Pour vous éclairer sur les points que vous soulevez, je ne peux que recommander la lecture de Jean-Marc Jancovici sur manicore.com.

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  20. @Hervé Bué
    Merci d'avoir indiqué le document de l'Académie des sciences.
    J'ignore pourquoi il n'y est fait aucune allusion aux ouvrages d'Allègre (pourtant membre de cette académie). S'il fait honte aux autres académiciens, pourquoi le gardent-ils parmi eux ?

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  21. Je connais le site manicore.com et n'y ai pas trouvé les réponses précises sur ces points.

    Le plus intéressant reste le rapport du groupe I du GIEC (le plus scientifique) dans les notes duquel on peut trouver beaucoup des incertitudes dont je vous ai fait part. Ces incertitudes n'y sont pas levées, et je n'ai pas l'impression qu'elles le seront de sitôt.

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  22. From Christine @Michel et @Tous !!!

    Le GIEC refuse de publier ses méthodes de calcul et résultats ...
    Peut-on dans ce cas parler de scientifique ?
    Un scientifique valide ses méthodes de travail et les rend donc publiques...

    Mon propos ne va pas dans un sens ou dans l'autre. Je trouve simplement que toute position extrême d'un bord ou de l'autre n'apporte rien.
    Nous n'avons pas recul sur le climat ni de vraies données significatives : nos premières données statistiques ont largement moins de 100ans et 100 ou 1000 ou 10000 ans à l'échelle de notre planète : ce n'est sans doute qu'une fraction de seconde peu significative pour une analyse poussée.

    Certes, il va faire plus chaud... mais est-ce réellement un problème ? Il a eu fait beaucoup plus chaud auparavant et alors ? on est toujours là...

    Ce qui ne signifie pas non plus qu'il faut polluer à tout va. Bien sur que non : économiser l'énergie, trier ses déchets, ne pas rejeter de déchets dans l'atmosphère, le sol ou les rivières, se poser les questions importantes sur le nucléaire, l'éolien... : tout cela relève du bon sens et est nécessaire mais de façon dépassionné s'il vout plait en conduisant une vraie analyse (complète ...).

    De plus, il faudrait sans doute repositionner le débat sur un autre plan que le réchauffement climatique car ces positions extrêmes ou extrémistes risquent d'entrainer un rejet massif de l'écologie et du bon sens dont je parlais et je trouve cela fort dommage !

    Merci à vous tous.
    Le débat est très intéressant.

    Christine

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  23. @Christine
    Il ne faut pas prendre pour argent comptant ce que dit un médiatique.
    Claude Allègre dit que le GIEC "refuse de publier ses méthodes de calcul et ses résultats" : c'est faux.
    On trouve dans le rapport du GIEC l'explication des méthodes, des résultats, l'évaluation des hypothèses contradictoires, l'expression des incertitudes etc.
    Les personnes qui attaquent le GIEC n'ont pas lu ses rapports, ou alors elles ne savent pas lire.

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  24. Bravo pour ce billet. Mais vous voilà prévenu : à s'attaquer à qui se prend pour le chevalier blanc, on attire les commentaires d'écuyers blancs. J'avais testé pour vous !

    L'éditorial de François Ewald dans les Echos m'avait atterré. Comment peut-on réduire la question des vérités scientifiques concernant la planète, à celle de la quantité de débat sur la scène politique nationale française ? (C'est du moins ainsi que je l'avais perçu).

    Le parisiano-centrisme est bien dommageable à la France, mais entre partis au pouvoir, ça passe inaperçu. Quand il s'attaque au climat mondial, c'est minable.

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  25. Bonjour,

    Claude Allègre est bien cité dans le document de l'académie des sciences en page 23 à propos de sa phrase : "J’ai peine à croire qu’on puisse prédire avec précision le temps qu’il fera dans un siècle alors qu’on ne peut pas prévoir celui qu’il fera dans une semaine"

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  26. @Anonyme
    Cette phrase stupide est citée, mais les ouvrages d'Allègre ne le sont pas.
    @FrédéricLN
    Il se peut qu'Ewald, disciple de Foucault, ait cru devoir attaquer le "pouvoir" des écologistes. Il aurait mieux fait de s'en prendre au pouvoir médiatique d'Allègre.

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  27. Le changement fait peur à l'homme. Changement des règles de société. Changement d'age. Changement du climat. Avec chaque changement bien des gens perdent des avantages et d'autres en gagnent. Cette redistribution permanente des cartes est au bilan heureuse.

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  28. @ Michel Volle : ayant pu entendre hier François Ewald parler du principe de précaution, il me semble que votre hypothèse est bonne.

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  29. suite à ma remarque signée "clipsesg" (pseudonyme non choisi qui m'a été auto-attribué ?) :

    Merci pour votre instance (meme si tant d'instance m'a rebuté au début), à consulter manicore.com : ca a changé ma vie, je ne fais plus partie de ceux qui s'interrogent, je pratique encore plus qu'avant la sobriété et la simplicité, et j'en parle autour de moi !

    La décroissance des ressources naturelles a commencé dès 1970 :

    http://www.manicore.com/documentation/serre/decroissance.html

    Habituons nous et organisons nous pour vivre heureux avec "moins" (de bien matériels)

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