samedi 23 février 2013
France : les signaux du sursaut
Faut-il ou non parler d'iconomie entrepreneuriale ? Non, disent certains, car le mot entrepreneur est entouré de connotations négatives : l'entrepreneur, c'est "le patron qui s'en met plein les poches", "le dirigeant capteur de stock-options", "le prédateur"...
Vincent Lorphelin constate dans la France d'aujourd'hui l'émergence d'une classe nouvelle d'entrepreneurs animés par une passion brûlante : ce sont des innovateurs, des créateurs. Il leur donne la parole dans l'ouvrage collectif qu'il a dirigé, Le rebond économique de la France.
C'est précisément parce que les vrais entrepreneurs sont rares parmi les dirigeants (j'estime leur proportion à 10 %) qu'il faut soigneusement les distinguer des prédateurs et autres parasites, avec lesquels ils sont d'ailleurs en conflit. Tant que nous les confondrons avec eux, nous serons incapables de promouvoir et défendre les entreprises dont notre pays a besoin.
L'entrepreneur véritable est, comme le dit Lorphelin, porteur d'une passion brûlante : explorer, créer, organiser, bref agir. Il a partie liée avec les animateurs, ces salariés qui partagent avec lui la passion de l'action efficace, de la belle ouvrage, du produit de qualité et de la satisfaction du client. Les animateurs sont dans l'entreprise aussi rares que les entrepreneurs dans la société mais c'est eux qui donnent son âme à l'entreprise, sa raison d'être.
Les entrepreneurs, les animateurs, n'ont pas besoin d'être dorlotés ni encouragés : ils rayonnent. Mais il ne faut pas leur mettre trop de bâtons dans les roues. Une société ne peut parvenir au bien-être matériel que si elle est une pépinière d'entrepreneurs et d'animateurs : c'est un défi pour les systèmes éducatif, législatif et judiciaire.
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