On évalue par ailleurs le niveau d'endettement d'un État par le ratio « dette brute / PIB », choisi lors des accords de Maastricht. Ce ratio est un monstre conceptuel car il compare un stock d'un acteur (le niveau de la dette brute d'un État) à un flux d'un autre acteur (la valeur de la production annuelle du pays, mesurée par le PIB). La « dette nette », écart entre la valeur des dettes d'un acteur et celle des créances qu'il détient sur d'autres acteurs, est d'ailleurs plus significative que sa dette brute.
Le ratio qui permettrait d'évaluer sa crédibilité serait « dette nette / valeur des actifs » car celui qui possède un actif important peut, s'il le faut, vendre pour rembourser. Il faudrait fouiller les comptes nationaux pour évaluer les actifs de la France et ni le citoyen, ni les économistes ne possèdent la technicité requise car certaines données essentielles manquent : comment évaluer, par exemple, cette part de l'actif d'un État qu'est sa capacité à lever de nouveaux impôts ?
Nous allons donc focaliser notre attention sur la dette nette de la France. Dans la dette nette d'un pays les dettes internes s'annulent, puisqu'à une dette d'un acteur correspond une créance d'un autre : seules comptent les dettes et créances avec d'autres pays.
On connaît la dette nette de la France : la Banque de France publie chaque année un « compte des transactions courantes » qui décrit les échanges de biens, de services, de revenus et de transferts courants avec l'extérieur. Le solde de ce compte représente l'écart entre ce que la France a emprunté et prêté chaque année.
Regardons l'évolution de ce solde (comme toujours quand on parle de dette il faut considérer les valeurs nominales : l'image des dettes anciennes est donc comprimée par l'inflation qui a suivi) :
Graphique 1 : solde des transactions courantes 1949-2012 (milliards d'euros) |
Jusqu'au début des années 1990 la courbe est accidentée et il faudrait une analyse historique pour l'interpréter. L'évolution à partir de 1990 est par contre lisible et fortement contrastée : négatif en 1990 (- 8 milliards d'euros), le solde s'améliore ensuite. Il devient positif en 1992 (3 milliards) et augmente continuellement pour atteindre un maximum en 1999 (43 milliards). Puis il décroît rapidement et devient négatif en 2005 (- 8 milliards). Il est à partir de 2009 de l'ordre de - 40 milliards, soit un endettement annuel de 2 % du PIB.
Les années 1990 ont donc été de bonnes années pour la crédibilité de la France mais cet avantage s'est réduit après 2000. À partir de 2005 la France s'est endettée chaque année un peu plus : elle a, et de plus en plus, consommé plus qu'elle ne produit.
Assurément une telle situation n'est pas saine car un pays ne peut pas vivre indéfiniment au dessus de ses moyens. Mais ceci concerne le flux de l'endettement annuel ; qu'en est-il du niveau de la dette ?
Pour l'évaluer, il suffit de cumuler le solde des transactions courantes. L'endettement de la France n'était certainement pas nul en 1949 mais sa valeur était faible en regard du flux nominal plus récent. Faisons donc comme si elle avait été nulle : l'évolution de la dette nette de la France sera alors représentée par le cumul des transactions courantes depuis 1949. On obtient un graphique éloquent :
Graphique 2 : créance nette de la France (milliards d'euros) |
La dette de la France se creuse dans les années 1980 et atteint un maximum de 42 milliards d'euros en 1991. Ensuite les créances s'accumulent : la dette s'annule en 1996 puis la France devient de plus en plus créancière, un maximum de 198 milliards étant atteint en 2004. Ensuite le flux d'endettement réduit rapidement la créance et la France est en 2012 débitrice de 39 milliards.
On peut tirer deux leçons de cet exercice :
- grâce au stock accumulé durant les années 1990 la France était encore créancière de 47 milliards d'euros vis-à-vis du reste du monde en 2010 ; elle est en 2012 débitrice de 39 milliards ;
- elle s'endette à la vitesse d'une quarantaine de milliards par an. Cela ne pourra pas se prolonger indéfiniment.
Si l'on considère ce dernier on voit clairement que le déficit tendanciel des échanges creuse la dette de la France envers le reste du monde. Le redressement du système productif apparaît alors comme bien plus prioritaire que la compression du budget de l’État : il permettrait d'ailleurs, incidemment, d'augmenter la collecte fiscale et d'améliorer d'autant les comptes de l’État.
Tout à fait d'accord. Et cette opinion est sans doute partagée. Hélas, le thème populaire de la "nécessaire relance" corrompt ce raisonnement juste en y ajoutant un gros sophisme : maintenir ou accroître la dépense publique "relancerait" l'économie !
RépondreSupprimerMalheureusement les éléments de preuve manquent gravement — et dans le doute, on devrait au moins s'abstenir de creuser la dette publique (brute comme nette).
Et comme les Français ont du bon sens — pas besoin d'avoir fait Polytechnique comme nous autres pour comprendre que, si les collèges ne marchent pas bien, payer les enseignants plus cher ne redressera pas l'économie et ne créera pas d'emploi.
Le sophisme est multiple : tout d'abord on prétend mesurer le redressement de l'économie par la croissance instantanée (ou trimestrielle…) alors que la performance d'un tissu productif se mesure sur plusieurs années au moins, et se construit sur des décennies (comme la Silicon Valley date des années 30) — ou se désagrège sur des décennies (comme la France depuis 1980).
Ensuite on se garde bien de distinguer, dans ce PNB qui "croît", la part de la dépense publique elle-même. Qui est comptée, à l'euro l'euro, comme une "production". Si on augmentait, admettons, les rémunérations des fonctionnaires de 6%, cela ferait 1 point de croissance, par simple égalité comptable — à condition d'emprunter cet argent à l'étranger. Si on le prélève par l'impôt, cela fait autant de pouvoir d'achat en moins, donc moins de production et d'importation, à l'arrivée, le 1 point devient peut-être 0,5. Et l'emploi, globalement, baisse.
Enfin les défenseurs de la "relance" oublient à quel point cette amélioration ponctuelle de l'indicateur magique de "croissance" est chèrement payée ensuite ; en proportions variables, la hausse de la dette, celle des importations, la baisse des exportations (puisse l'impôt croissant rend nos entreprises moins concurrentielles) nous appauvrissent et nous rendent plus dépendants de l'étranger.
Au fond, c'est l'utilisation du PIB comme thermomètre qui produit cet effet désastreux. C'est comme si une équipe de foot mesurait son succès au nombre de minutes jouées.
Les gouvernements devraient adopter comme première priorité de rendre de nouveau positifs nos échanges avec l'extérieur — le thermomètre que propose ce billet.
En cela je veux bien être colbertiste, comme un Ancelotti : marquons plus de buts que nous n'en encaissons, et nous avons des chances de redevenir champions.
Calcul salutaire qui nous ramène à quelques réalités fondamentales que les idéologues néolibéraux de la troïka veulent nous cacher:
RépondreSupprimer1) Ce qui créé de la richesse, c'est l'industrie qui est par nature une activité économique à rendements croissants.
2) C'est bien l'actif net qu'il faut considérer (dette - actif) et non la dette publique: il n'y a jamais eu de croissance sans dette publique.
3) Le financement de la dette publique s'est fait par création monétaire pour financer le redressement (290% dette/PIB en 1945), cette dette étant effacé par le couple inflation * croissance, avec contrôle de l'inflation à hauteur de la croissance du PIB.
4) La dette est le résultat du passage du financement par création monétaire à emprunt sur les marchés financiers, ceux-ci favorisant la croissance de la dette pour financer des activités spéculatives ou à rendement décroissant, puis exigeants d'être remboursés par destruction d'actifs par la déflation.
A la première lecture de cet article j’ai eu envie de dire que je n’avais pas de remarques particulières à faire tant il me semblait que j’étais d’accord avec ce qui est écrit. A la deuxième lecture mon avis a changé. D’abord j’ai mieux vu la logique de l’argumentation. En gros ce texte se compose de trois parties de très inégales longueurs. La première rappelle un thème cher à l’auteur : le ratio déficit public / PIB n’a aucun sens. La deuxième qui va presque jusqu’à la fin de l’article propose comme l’indique le titre de l’article d’évaluer le véritable montant de la dette de la France. Cette deuxième partie peut d’ailleurs être subdivisée en deux sous-parties : d’abord l’auteur s’interroge sur la pertinence de l’accent mis sur la dette publique au lieu et place de la dette du pays. Toujours dans cette première sous-partie il met en avant la notion de dette nette qu’il veut substituer à la dette brute. Dans la deuxième sous-partie il essaie d’évaluer à l’aide de données comptables le montant de cette dette nette. Ce qui correspond au titre de l’article (dans lequel nette est remplacé par véritable). Mais il y a une troisième partie, tout aussi courte que la première (le dernier alinéa) qui me semble aller un peu vite en besogne mais qui va dans le sens de ce que les médias dominants veulent faire passer comme message depuis une quinzaine de jours.
RépondreSupprimerS’agissant du ratio incriminé, il est clair que sans analyse circonstanciée il ne veut pas dire grand-chose. Toutefois si l’on connaît la suite des ratios sur une dizaine d’années et si on sait à quoi ont servi les emprunts successifs, il n’est peut-être pas interdit de commencer à se faire une opinion et à porter un jugement. S’ils servent à payer des retraites, des salaires, des prestations sociales, ou même des investissements à rentabilité nulle, on doit se poser des questions.
Mais à juste titre, l’auteur propose ensuite de calculer la dette totale elle-même. Il fait remarquer avec raison qu’il ne faut pas se focaliser sur la dette publique mais plutôt sur la dette nationale. Il convient donc d’ajouter à la dette publique, celle des ménages et celle des entreprises (en supprimant les doubles emplois). Dans plusieurs articles, The Economist, en 2011 et 2012, a fait ce genre de calculs mais en ajoutant aussi les dettes des banques. Peut-être l’auteur de l’article a-t-il mis les banques dans les entreprises. Les résultats de The Economist étaient assez extraordinaires : EU, RU et France avaient à peu près le même ratio ! Mais avec des structures de dettes sensiblement différentes. Les ménages français étant beaucoup moins endettés. Les chiffres de The Economist ne s’intéressaient qu’aux dettes brutes.
Merci pour votre lecture attentive et pour cette riche suite de commentaires.
SupprimerJe n'ai pas eu à "mettre les banques dans les entreprises" : elles y sont.
[suite]
RépondreSupprimerLa deuxième proposition de l’auteur me semble plus contestable même si elle ne manque pas de fondement. Il s’intéresse à la dette nette, c’est-à-dire qu’il déduit de la dette trouvée précédemment les créances sur l’étranger mais aussi les actifs situés à l’étranger. Un comptable n’aime pas beaucoup ce genre de manipulation, c’est d’ailleurs interdit dans le plan comptable. L’économiste non plus d’ailleurs même s’il en tient compte dans son commentaire. En effet les dettes sont toujours certaines alors que les créances ne le sont pas. Si votre débiteur ne vous paie pas, vous ne pouvez pas dire à votre créancier que vous n’allez pas le payer à cause de cela. Il est vrai que s’agissant de relations internationales, cet argument a été utilisé y compris par des pays développés. Lorsque l’Allemagne a décidé de ne plus payer les réparations auxquelles elle s’était engagée en 1919 puis en 1924 puis en 1929, les pays lésés décidèrent de ne pas payer leurs dettes de guerre, en particulier aux EU (un seul paya : la Finlande). La France qui refusa de payer le paya cher : en 1939, les EU exigèrent le paiement comptant des fournitures d’armes pendant la drôle de guerre (clause cash and carry). Nous aurions sans doute eu plus d’avions à opposer aux Allemands si nous avions eu une ligne de crédit auprès des EU. Ce n’est pas tout, tous les actifs extérieurs ne sont pas des créances mais des titres de propriété (portefeuille) ou des parts significatives d’entreprises sises à l’étranger (filiales). La valeur réelle est inconnue et d’ailleurs très fluctuante et très diminuée si on est obligé de vendre. Ainsi pendant la guerre de 1914-1918 le gouvernement français réquisitionna les avoirs des entreprises françaises à l’étranger pour les vendre et obtenir des devises étrangères. Ce fut une divine surprise pour des pays comme les EU et l’Argentine qui rachetèrent à vil prix des usines et des réseaux.
Même si on accepte toutes ces remarques, reste la méthode choisie par l’auteur pour évaluer ces actifs. A juste titre il indique qu’on ne les connaît pas. Il est vrai que le titre II de la balance des paiements (les mouvements de capitaux) comme son nom l’indique ne connaît que les flux et pas les stocks (or une dette ou un actif est un stock). Il propose de ne considérer que le titre I de la balance des paiements (les transactions courantes), de chercher le solde cela donne son graphique 1 et ensuite en cumulant ces soldes d’obtenir la dette nette pour chacune des années en prenant une date de commencement très éloignée (1949), compte tenu de la forte inflation et de la durée, on peut dire que les chiffres des trente dernières années ne sont pas affectés par cette hypothèse simplificatrice. Au passage je note que la légende du graphique 2 n’est pas correcte : ce n’est pas la dette nette qui est représentée mais la créance nette. Dans le commentaire de ces graphiques j’ajouterai que l’endettement des années 80, le désendettement des années 90 et le surendettement depuis 2005 mériteraient des explications. Les premières années Mitterrand ont été celles de dépenses guère justifiées, heureusement les trois dévaluations du franc de 81, 82 et 83 ont permis de maintenir une certaine compétitivité, le désendettement des années 90 n’a pas été le fruit d’une politique d’austérité ni de rigueur mais de conjonctures très favorables. D’abord la réunification allemande a réduit la compétitivité allemande : Renault et Citroën furent très prisés dans l’ex Allemagne de l’Est. Ensuite ce que certains ont appelé la nouvelle économie créa au tournant du siècle une conjoncture extrêmement favorable aux affaires. D’où peut-être un excès d’optimisme de nos dirigeants : 35 heures (qui n’est pas que le fait de la gauche, la loi de Robien date de 1996, elle ouvrait la semaine de 35 heures mais seulement dans les très grandes entreprises et à la suite d’accords), prestations sociales catégorielles croissantes.
En comptabilité, bien sûr, il faut évaluer séparément les dettes et les créances. Mais leur différence - créance nette ou dette nette - n'en est pas moins intéressante.
SupprimerJe corrige la légende du graphique 2, merci.
[fin]
RépondreSupprimerMais en 2003 l’Allemagne sent sa compétitivité diminuer sur les grands marchés et prend les décisions que l’on sait. Nous ne faisons rien et lorsque la crise éclate fin 2008, nous menons une politique keynésienne de relance, ce qui était justifié mais à condition de la limiter dans le temps comme l’ont fait les Allemands (Cf. les primes à la casse qui ont cessé en Allemagne bien plus tôt qu’en France).
S’agissant des chiffres représentés dans le graphique 2 on peut aussi avoir des doutes sur la méthode d’évaluation de la variation annuelle de la dette. En effet quand la dette publique grecque à l’égard du CA ou de la SG est réduite de 53 %, cela n’apparaît dans aucune ligne de la balance des transactions courantes, par conséquent la créance a été enregistrée au moment du prêt mais pas son annulation. Or cette remarque ne vaut pas que pour la dette grecque. Depuis des années des dettes de pays sous-développés sont effacées. Plus grave et toujours dans le sens de la minoration, en considérant implicitement que les titres I et II sont liés par des soldes opposés, il est supposé que toutes les écritures du titre II sont des variations de dettes ou de créances, or ce n’est pas le cas. Penser aux dons. Chaque année la France verse environ 0,7% de son PIB aux pays sous-developpés. La sous-estimation systématique de la dette nationale par cette méthode est donc très importante et cumulative. Par ailleurs, en plus des deux sous-balances mentionnées ci-dessus, il existe dans la balance des paiements une dernière ligne : Erreurs et omissions qui souvent vient mettre en doute les chiffres qui sont dans les lignes précédentes, mais dans quel sens ? Là on ne peut dire.
Ceci explique peut-être la conclusion de l’auteur. Surtout pas d’austérité, prenons notre temps, il n’y a pas le feu. Argumentation qu’on entend beaucoup par les temps qui courent : le gouvernement mais aussi un éditorial du Monde. Or ce n’est pas parce que le ratio n’est pas méthodologiquement fondé, qu’il ne faut pas réduire la dette. Elle n’est pas aussi élevée que les Cassandres le disent semble dire l’auteur. Une anecdote que j’ai trouvée il y a quelques mois dans un quotidien espagnol. Peu avant 2008, un ministre est arrivé lors d’un conseil des ministres en disant qu’il ne fallait pas hésiter à dépenser et à emprunter : la population espagnole augmente à cause de l’immigration africaine et sud-américaine ainsi que des retraités d’Europe du Nord. On peut tabler sur 55 millions d’habitants dans un délai assez rapide. Aujourd’hui les immigrés repartent et les jeunes Espagnols diplômés vont en Allemagne. Donc suggérer que dans les actifs (dans les comptes nationaux) il faudrait compter la possibilité d’impôts futurs plus élevés me semble hâtif.
Le gouvernement français a déjà peu agi en 2011-2012, élections obligent, mais les élections passées le nouveau gouvernement ne fait rien (sauf augmenter les impôts et quelques dépenses) alors qu’il dispose du temps (électoral s’entend) pour engager des réformes de structure forcément impopulaires mais susceptibles de rendre nos entreprises plus compétitives. Les effets prendront du temps, raison de plus pour critiquer l’attentisme observé. Tout discours tendant à reporter ces mesures me semble irresponsable.
Je proteste.
SupprimerMa conclusion n'est pas "surtout pas d'austérité", mais "le redressement du système productif est plus prioritaire que la compression du budget de l’État".
Ce redressement est plus exigeant que la prétendue "rigueur" budgétaire. Il s'agit en effet avant tout de s'adapter à la troisième révolution industrielle.
Je suis d'autant plus d'accord avec la conclusion de JP. Papillon qu'elle me semble précisément aller dans le sens que vous indiquez, Michel :
Supprimer"le nouveau gouvernement ne fait rien (sauf augmenter les impôts et quelques dépenses) alors qu’il dispose du temps (électoral s’entend) pour engager des réformes de structure forcément impopulaires mais susceptibles de rendre nos entreprises plus compétitives. Les effets prendront du temps, raison de plus pour critiquer l’attentisme observé. Tout discours tendant à reporter ces mesures me semble irresponsable."
D'accord, sauf sur le fait que ces réformes seraient impopulaires. Je crois que les Français attendent avec grande impatience un gouvernement capable de prendre des décisions du niveau de la situation. Pour reprendre la comparaison de 1939, la "drôle de guerre contre la crise" a depuis longtemps montré son inefficacité. La Grèce, l'Irlande ou l'Espagne d'aujourd'hui sont peut-être les "Pologne" qui devraient réveiller nos "chefs" avant qu'il ne soit trop tard.
J'arrive un peu tard dans cette discussion mais je me permet de signaler cette étude (en toute modestie)
RépondreSupprimerhttp://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/01/04/a-j-holbecq-sur-les-dettes-nettes-publiques-et-privees/
(en lien également sur mon nom)
Une question candide:
RépondreSupprimer"La dette de la France se creuse dans les années 1980 et atteint un maximum de 42 milliards d'euros en 1991."
Ce montant de 42 milliards inclut-il les 25 milliards du scandale du Crédit Lyonnais, lesquels ont été mis à part, pour que nous les payons avec nos impôts pendant des décennies (il semble qu'il nous reste un peu plus de 4 milliards pour 2014)? Auquel cas cela aurait été un effacement magique de ces 25 milliards de la dette.
Les 25 milliards en question sont une dette de l'Etat français. Comme il est dit dans l'article, la "dette de la France" n'est pas la même chose que la "dette de l'Etat français".
SupprimerNous approchons du bilan 2013 https://www.banque-france.fr/uploads/tx_bdfstatistiquescalendrier/Balance-paiements-de-la-france-11-2013.pdf et cette année devrait être un peu moins pire que 2012, plus proche de 2011. Nous nous serions donc endettés d'une trentaine de milliards supplémentaires en 2013.
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